Le stress oxydatif, les radicaux libres et les antioxydants
Découvrez dans cet article, la théorie du stress oxydatif, les radicaux libres, les antioxydants et comment tout cela fonctionne dans l’organisme humain !
Qu’est-ce que le stress oxydatif
Vous connaissez très certainement le stress psycho-sociale, si ce n’est pas le cas, je vous conseille de consulter cet article : Tout savoir sur le stress.
Le stress oxydant ou oxydatif est très différent. En effet, il s’agit d’un type d’agression des constituants des cellules dû à ce que l’on appelle les espèces réactives oxygénées et azotées oxydantes. Ces espèces peuvent être ou non des radicaux.
Qu’est-ce qu’un radical encore appelé radical libre ?
Un radical libre est une espèce chimique possédant un ou plusieurs électrons non appariés sur sa couche externe (oui, c’est assez complexe, mais c’est la partie la plus dure, promis !).
En plus simple
On va dire en simple que le radical libre est une espèce chimique qui possède un électron célibataire. Du fait de son célibat, il est très instable, il se balade un peu partout, seulement il a une très grande réactivité vis-à-vis des molécules environnantes.
Il va venir perturber le bon fonctionnement des autres molécules. C’est-à-dire qu’il va essayer de devenir stable en s’attachant à une molécule qui ne lui a RIEN demandé, le problème c’est qu’en faisant cela, la molécule, à laquelle il s’est rattaché, deviendra un radical libre qui va produire le même schéma et ainsi de suite…
D’où viennent ces radicaux ?
C’est très simple et vous connaissez les sources de façon très claire :
- le stress (psycho-sociale),
- l’inflammation,
- les infections,
- le tabagisme,
- la respiration,
- le soleil,
- les polluants,
- le sucre raffiné…
Si vous avez compris, on est pris au piège. AUCUNE de nos actions ne sera assez bonne pour arrêter le stress oxydatif et donc la production de radicaux libres. On ne peut pas arrêter de respirer, c’est un fait mais alors comment fait-on ?
Vous connaissez certainement déjà la réponse que l’on détaillera plus bas ! Avant, un peu de biologie pour montrer comment tout cela se déroule dans le corps.
Biologie du stress oxydant
Pour mieux comprendre comment tout cela se produit, je vous propose de reprendre les fondamentaux en commençant par la base : la cellule !
La cellule humaine
Voici, une cellule ! Cet élément de base, celui qui est à l’origine de tout. Vous remarquerez au passage que la cellule est un «mini-nous ».
Pourquoi un mini-nous ?
Je veux dire par là, et de façon plus simple à expliquer, que la cellule possède, malgré sa taille extrêmement minuscule, un système respiratoire, un système digestif, un système énergétique… Tout comme nous !
Comme vous pouvez le voir sur l’image, dans la cellule se trouve tout un tas de petits éléments que l’on appelle : les organites.
Aujourd’hui, on va se concentrer sur un organite bien particulier, il s’agit de la mitochondrie.
La mitochondrie
Les mitochondries sont donc des organites présents dans la cellule et qui ont un rôle énergétique de la cellules. C’est-à-dire qu’elles vont permettre la fabrication d’énergie (ATP) utilisée dans toutes les réactions chimiques de l’organisme.
Pour produire cette énergie elles vont se servir des éléments que le corps lui amène à sa disposition, comme par exemple les produits de la dégradation de notre alimentation.
L’anatomie de la mitochondrie
La mitochondrie a une double membrane, une membrane externe qui est en contact avec le cytoplasme et une membrane interne qui, elle, est en contact avec la matrice, c’est-à-dire l’intérieur de la mitochondrie. Sur la membrane externe on retrouve essentiellement un type de protéine, sur la membrane interne se trouve un très grand nombre de protéines, dont la protéine qui assure la synthèse de l’énergie (ATP).
Mécanisme d’action d’un radical libre
L’oxygène que nous respirons est transportée par nos globules rouges pour être distribuée à l’ensemble de nos tissus et cellules. Il diffuse au travers de la membrane cellulaire et parvient aux mitochondries.
Comme vu juste au dessus, des molécules provenant de l’alimentation sont amenées à la mitochondrie pour que celle-ci nous fournisse de l’énergie. La dégradation des nutriments libère une grande quantité d’énergie qui est récupérée et transmise à nos mitochondries sous forme d’électrons hautement énergétiques.
Ces électrons sont transférés d’un site protéique à un autre de la membrane interne de la mitochondrie, jusqu’au dernier site permettant la création de l’ATP (l’énergie).
Ce dernier site protéique s’appelle : Cytochrome oxydase.
La cytochrome oxydase est le site où intervient la quasi-totalité de l’oxygène que nous respirons. L’oxygène participe à la synthèse de l’ATP en captant très facilement les électrons accumulés le long de la chaîne de transport, de ce fait, la molécule d’oxygène passe par des formes intermédiaires très toxiques que l’on appelle dérivés actifs de l’oxygène, les premiers radicaux libres de l’organisme.
La cytochrome oxydase est censée retenir ces formes d’oxygène très toxiques, mais environ 5 à 10 % de ces radicaux libres vont réussir à fuir à l’extérieur de la mitochondrie.
Une fois sortie de la mitochondrie, les radicaux libres vont arracher un électron à leur victime. Comme vu plus haut, pour que ce radical libre se stabilise, il doit procéder de cette façon, voler un électron à une molécule voisine. De ce fait, il perd sa toxicité, en revanche, il laisse derrière lui une molécule qui a perdu un électron et qui se transforme à son tour en radical libre condamnée à chercher à son tour auprès d’une autre molécule l’électron qui lui manque.
Ainsi débute une réaction en chaîne dévastatrice…
Les effets du radical libre
Sur leur passage, les radicaux libres vont :
- dénaturer des protéines,
- oxyder des lipides,
- provoquer des cassures où des mutations des brins d’ADN,
- et détruire des membranes cellulaires jusqu’à la mort de la cellule.
Ceci a lieu à l’intérieur de chacune de nos cellules et c’est un processus auquel PERSONNE ne peut échapper.
Les pathologies impliquées dans le stress oxydatif
En réalité, la majorité des pathologies d’aujourd’hui ont un lien avec ce phénomène. Le stress oxydatif représente un réel danger pour la santé, il est important de le comprendre pour mieux lutter contre.
Prenons l’exemple d’une pathologie très grave que tout le monde connait : le cancer.
Le cancer et le stress oxydatif
Il a été mis en évidence que le stress oxydatif chronique accélère le vieillissement des cellules. Par ailleurs, le cancer est l’une des pathologies les plus fréquentes du vieillissement.
Il a ainsi été établi qu’un stress oxydant chronique stimule la croissance tumorale et la propagation des cellules cancéreuses dans le corps.
Comment ça se passe ?
Des chercheurs ont démontré, chez des femmes atteintes d’un cancer du sein, que le stress oxydatif chronique stabilise une protéine appelée HIF. Cette protéine génère une angiogenèse, c’est-à-dire la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins. En effet, la tumeur met à sa disposition un réseau vasculaire complexe pour pouvoir s’alimenter. Le stress oxydatif permet également l’apparition d’un environnement tumoral inflammatoire[1].
Le stress oxydatif pourrait également être à l’origine du cancer dans le sens où le mécanisme d’action est identique à celui de l’apparition. Le cancer découle d’une lésion non-réparable de l’ADN. Cette ADN lésée va alors donner de mauvaises instructions à la cellule qui va se développer de façon anormale et anarchique. Il se trouve que les radicaux libres ont la capacité de léser l’ADN.
Que faire concrètement pour lutter contre les radicaux libres ?
Comme vous l’avez vu plus haut, les radicaux libres sont créés à partir de la modification de l’oxygène. Il est donc impossible de lutter contre eux. Mais il est possible d’en DIMINUER les dégâts.
Les antioxydants !
Les antioxydants sont en quelque sort le pare-feu des radicaux libres.
Ils proviennent essentiellement d’une alimentation anti-inflammatoire et surtout des fruits et légumes de couleur. Si l’on décompose le mot, il prend toute sa dimension : anti-oxydant = contre l’oxydation.
Les principaux antioxydants naturels sont :
- les bioflavonoïdes,
- les caroténoïdes,
- les vitamines C et E,
- et le sélénium.
Vous retrouverez une petite liste avec plusieurs aliments antioxydants ci-dessous.
Mécanisme d’action des antioxydants
Comme on l’a vu plus haut, le radical libre a besoin d’une autre molécule dans son environnement pour pouvoir se stabiliser. Il va lui voler un électron puis se stabiliser, enfin, la molécule qui a perdu l’électron va devenir à son tour un radical libre qui va devoir procéder de la même manière.
Or, certaines molécules sont très différentes : les antioxydants. Ce sont des molécules qui peuvent être apportées par l’alimentation ou créées par la cellule humaine pour contrer ce processus d’oxydation.
Pour mieux comprendre comment agit une molécule antioxydante je vous propose de regarder cette image :
Comme vous pouvez le voir, cette molécule a la capacité, après avoir été touchée par un radical libre, de ne PAS se modifier et surtout de ne PAS modifier les molécules environnantes. Elle est donc capable de stopper cette réaction en chaîne.
L’intérêt majeur des antioxydants est cette capacité de stopper la réaction en chaîne. De cette façon on peut espérer avoir une bonne armée d’antioxydants pour traiter le problème des radicaux libres et laisser les tissus autour tranquille. Ce qui permet un vieillissement ralenti, un ADN non lésé, des protéines fonctionnelles, des lipides non-oxydés…
En pratique, les antioxydants
En nutrition, il existe un indice qu’on appelle en anglais « Total Antioxidant Capacity » ou TAC.
Cet indice indique l’activité antioxydante globale d’un aliment ou d’une plante. C’est-à-dire sa capacité à neutraliser les radicaux libres dans le corps. Plus la valeur du TAC est élevée, plus il est antioxydant. Il se mesure en micromole ou µmol.
Ainsi on peut les classer selon leur quantité :
- Faible : indice TAC de 0 à 499 µmol
- Modéré : indice TAC de 500 à 999 µmol
- Élevé : indice TAC de 1000 à 1999 µmol
- Très élevé : indice TAC de 2000 à 14000 µmol
Nos besoins quotidiens en antioxydants
Ce paramètre nutritionnel n’est pas pris en compte par la médecine actuelle, peut-être que c’est justement une problématique qui favorise la maladie la plus mortelle aujourd’hui qu’est le cancer ?
Nous avons en revanche une indication sur le nombre de fruits et de légumes à consommer. Cette ration de 7 à 10 portions seraient en capacité de contrer les radicaux libres.
L’alimentation antioxydante par l’exemple
Du côté alimentation pratique, je vous conseille la recette du Pink-smoothie Paléo.
En effet, ce smoothie est fait à partir de fruits très antioxydants comme :
- la pomme,
- la poire,
- la banane,
- le kiwi,
- le kaki,
- les oranges,
- les fruits rouges,
- le jus de gingembre…
Rien qu’un petit smoothie pour traiter en profondeur nos cellules et anéantir leur processus d’oxydation ! C’est pas compliqué et en plus c’est super bon !
Pour retrouver la recette entière, cliquer ici: https://www.bmoove.com/the-pink-smoothie-paleo-smoothie-plein-dantioxydants/
Voici une liste non-exhaustive d’aliments très riche en antioxydants
Conclusion
Le stress oxydatif est réellement toxique pour la santé. Il concerne tous les éléments qui agressent les tissus de l’organisme au moyen des radicaux libres. L’alimentation ultra-transformée d’aujourd’hui favorise le stress oxydatif mais également la pollution, le stress psycho-social…
Il est tout de même important de comprendre que la formation de radicaux libres est inévitable, c’est-à-dire que vous continuerez à en produire même si vous manger de la façon la plus saine possible. Seulement, vous pouvez ralentir le processus de vieillissement des tissus et de dénaturation des molécules en consommant plus d’antioxydants.
Les antioxydants et le stress oxydatif général sont des notions trop peu utilisée en médecine aujourd’hui. Une alimentation délétère, un air délétère et une vie stressante sont des facteurs qui favorisent l’apparition des maladie et en particulier l’apparition du cancer. L’étude de ces notions pourraient révolutionner la façon dont les patients sont traités aujourd’hui. Plusieurs études doivent être encore menées pour comprendre réellement ce mécanisme et lutter contre de manière efficace.
Références :
1 – Gerald, Cell, 2004; Toullec, EMBO Mol. Med., 2010; Dahirel, Cell cycle, 2013 ; Costa, Sem. Cancer Biol., 2014).