Etude de la consommation d’acides gras oméga-3 chez les femmes enceintes aux États-Unis
Une étude de cohorte menée à l’échelle nationale aux États-Unis par une équipe de médecins du Harvard Pilgrim Health Care Institute et publiée dans la revue Public Health Nutrition révèle que 25 % des femmes enceintes ne consomment pas suffisamment d’acides gras oméga-3 dans leur alimentation ou via des compléments alimentaires.
Cette insuffisance de consommation est préoccupante étant donné que des niveaux adéquats d’acides gras oméga-3 sont essentiels pour une grossesse saine et le développement optimal de l’enfant à naître. Les données de cette étude soulignent ainsi la nécessité d’une surveillance accrue de l’alimentation maternelle pendant la grossesse.
Inquiétudes concernant la consommation de poisson pendant la grossesse
Dans la pratique, une femme enceinte sur quatre évite ou consomme rarement du poisson, et une proportion encore plus faible prend des suppléments d’oméga-3. Cette réticence est souvent liée aux inquiétudes concernant les niveaux de mercure dans le poisson.
Emily Oken, professeure à la Harvard Medical School et présidente du Département de Médecine des populations au Pilgrim Health Care Institute, insiste sur l’importance cruciale des acides gras oméga-3 pendant la grossesse pour prévenir les complications et assurer un développement neurologique optimal de l’enfant à naître.
Tendances de consommation de poisson et de suppléments d’oméga-3 chez les femmes enceintes
Bien que des recherches antérieures aient examiné les caractéristiques sociodémographiques associées à la consommation de poisson et de suppléments d’oméga-3 pendant la grossesse, ces études étaient limitées en échantillonnage et pourraient ne plus refléter les tendances actuelles de consommation.
Cette nouvelle étude, basée sur les données de 10 800 femmes enceintes aux États-Unis, révèle que seul un quart des femmes enceintes consomment régulièrement du poisson et que seulement 16 % prennent des suppléments d’oméga-3. Les femmes plus âgées, avec un niveau d’éducation et un revenu plus élevés, sont plus enclines à consommer du poisson et à se supplémenter en oméga-3.
Cependant, la consommation de poisson est plus courante chez les femmes appartenant à des minorités ethniques, contrairement à la supplémentation en oméga-3.
Avantages de la consommation de poisson à faible teneur en mercure ou de suppléments d’oméga-3 pendant la grossesse
Les avantages bien établis de la consommation de poisson à faible teneur en mercure ou de suppléments d’oméga-3 pendant la grossesse l’emportent sur les risques associés à la présence de mercure dans certains poissons d’eau douce, comme le soulignent les auteurs de l’étude.
Source: Public Health Nutrition 27 Feb, 2024 DOI: 10.1017/S136898002400051X Demographic and health characteristics associated with fish and n-3 fatty acid supplement intake during pregnancy: results from pregnancy cohorts in the ECHO program