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Les microplastiques dans le cerveau : une menace silencieuse mais urgente

L’accumulation des microplastiques dans le cerveau humain est une réalité troublante mise en lumière par une récente étude. Selon les chercheurs, le cerveau des personnes atteintes de démence contient 3 à 5 fois plus de microplastiques que les organes comme le foie ou les reins.

Ces chiffres alarmants, couplés à une contamination générale 7 à 30 fois plus élevée dans les tissus cérébraux, soulignent une urgence en matière de santé publique.

Le Dr Nicholas Fabiano, psychiatre à l’Université d’Ottawa, affirme que cette contamination croissante reflète directement l’augmentation exponentielle des niveaux de microplastiques dans notre environnement.

Que sont les microplastiques et comment atteignent-ils le cerveau ?

Les microplastiques, en particulier les particules de moins de 200 nanomètres composées majoritairement de polyéthylène, sont au cœur de cette problématique.

Leur petite taille leur permet de franchir la barrière hémato-encéphalique, un mécanisme de protection naturel du cerveau, ce qui suscite des inquiétudes majeures quant à leur rôle dans les troubles neurologiques.

Ces microparticules se déposent dans les parois cérébrovasculaires et s’accumulent dans les cellules immunitaires, créant ainsi une contamination insidieuse mais persistante.

Bien que les impacts exacts à long terme sur la santé cérébrale restent à préciser, les premiers indices pointent vers des associations potentielles avec des maladies neurodégénératives comme la démence.

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Réduire l’exposition aux microplastiques : des gestes simples mais efficaces

Les experts mettent en avant plusieurs solutions pratiques pour limiter notre exposition aux microplastiques. L’une des plus simples consiste à privilégier l’eau du robinet filtrée plutôt que l’eau en bouteille. En effet, une telle transition peut réduire l’ingestion de microplastiques de près de 90 %, soit passer de 90 000 particules à seulement 4 000 par an.

Selon le Dr Brandon Luu, de l’Université de Toronto, « l’eau en bouteille expose à presque autant de microparticules chaque année que toutes les autres sources combinées ».

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D’autres sources d’exposition courantes incluent :

  • Les sachets de thé en plastique, qui libèrent des millions de microparticules par infusion.
  • La cuisson dans des contenants en plastique, notamment au micro-ondes, qui peut provoquer la libération de grandes quantités de microplastiques.
  • La conservation des aliments dans du plastique, qu’il est recommandé de remplacer par des alternatives en verre ou en acier inoxydable.

Ces gestes simples ne nécessitent pas de bouleversement radical des habitudes, mais peuvent significativement réduire l’exposition.

Le rôle des voies naturelles d’élimination

Une question essentielle reste à explorer : comment le corps peut-il se débarrasser des microplastiques déjà présents ?

La transpiration semble être une piste prometteuse pour éliminer certains composés plastiques, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour comprendre pleinement ce processus. Actuellement, les relations dose-réponse entre l’exposition et les effets chroniques sur la santé restent floues, mais l’urgence d’établir des limites claires d’exposition aux microplastiques est indéniable.

Distribution des microplastiques dans les organes

Une crise de santé publique à prendre au sérieux

Ces découvertes doivent servir de signal d’alarme pour les autorités sanitaires et les individus. L’accumulation de microplastiques dans le cerveau n’est pas qu’un enjeu scientifique : c’est une crise de santé publique en devenir. En sensibilisant la population aux risques et en adoptant des stratégies de prévention simples mais efficaces, il est possible de limiter les dégâts.

Ce qu’il faut retenir

  • Les microplastiques traversent la barrière hémato-encéphalique et s’accumulent dans le cerveau.
  • Leur présence est particulièrement élevée chez les personnes atteintes de démence.
  • Les principales sources d’exposition incluent l’eau en bouteille, les sachets de thé en plastique, et les contenants alimentaires en plastique.
  • Passer à des alternatives comme l’eau filtrée et les contenants en verre peut réduire l’exposition de près de 90 %.
  • Des recherches sont nécessaires pour comprendre comment éliminer les microplastiques du corps.

Source : Nihart AJ, Garcia MA, El Hayek E, Liu R, Olewine M, Kingston JD, Castillo EF, Gullapalli RR, Howard T, Bleske B, Scott J, Gonzalez-Estrella J, Gross JM, Spilde M, Adolphi NL, Gallego DF, Jarrell HS, Dvorscak G, Zuluaga-Ruiz ME, West AB, Campen MJ. Bioaccumulation of microplastics in decedent human brains. Nat Med. 2025 Feb 3. doi: 10.1038/s41591-024-03453-1. Epub ahead of print. PMID: 39901044.

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