L’inflammation à la quarantaine : un indicateur de mobilité en fin de vie

L’inflammation à la quarantaine est bien un indicateur de mobilité en fin de vie, conclut cette équipe de gériatres de l’Université du Mississippi.

Les conclusions présentées dans le Journal of the American Geriatric Society confirment une forte association entre une forte inflammation au milieu de la vie et une vitesse de marche plus lente.

Un signal d’alarme pour la perte de mobilité

Ainsi, l’inflammation peut être analysée comme un indicateur cliniquement significatif et un signal d’alarme du risque de perte accrue de mobilité, des années plus tard, explique l’un des auteurs principaux, le Dr. Gwen Windham, gérontologue à l’Université du Mississippi.

Surveiller l’inflammation pour préserver la mobilité

L’étude a suivi, durant plus de 20 ans, 4.758 participants vivant dans la communauté et a pris en compte les marqueurs classiques d’inflammation et évalué régulièrement leur vitesse de marche. L’analyse conclut que :

Association significative avec la mobilité

  • Il existe une association significative entre une inflammation élevée et une vitesse de marche plus lente en fin de vie.
  • Cette association est particulièrement forte pour les participants présentant une inflammation élevée et soutenue au cours des 20 années de suivi.
  • Enfin, l’association vaut également pour les adultes les plus en bonne santé qui n’avaient jamais souffert d’autres pathologies courantes telles que l’obésité, l’hypertension ou le diabète.

Importance de la surveillance de l’inflammation

Des résultats qui suggèrent que la surveillance de l’inflammation pourrait être importante pour la santé en fin de vie, au même titre que la surveillance des paramètres de santé de routine tels que la tension artérielle et la glycémie.

Source: Journal of the American Geriatrics Society 12 June, 2024 DOI: 10.1111/jgs.18978 Associations of mid-to-late-life inflammation with late-life mobility and the influences of chronic comorbidities, race, and social determinants of health: The Atherosclerosis Risk in Communities Study

Une vidéo pour aller plus loin sur l’inflammation chronique

Pou rappel, l’inflammation aiguë est une réaction de défense de l’organisme en cas de blessure, d’infection ou d’autres agressions. Cependant, lorsque ces agressions persistent, par exemple en raison du tabac, de la pollution, de l’alcool ou d’une consommation excessive de mauvaises graisses, un état d’inflammation chronique s’installe, entraînant des troubles dans divers organes.

La graisse abdominale est particulièrement dangereuse, car le tissu adipeux ne sert pas seulement de réserve d’énergie. Il contient de nombreux globules blancs qui sécrètent des substances inflammatoires, et les cellules graisseuses elles-mêmes produisent des molécules inflammatoires ainsi que des hormones. Lorsque ces substances inflammatoires sont en excès, elles attaquent nos cellules, que ce soit au niveau du cœur, du foie, du cerveau ou d’autres organes.

Pour lutter contre cela, l’alimentation joue un rôle important, notamment en réduisant la consommation de sucre et de mauvaises graisses. Mais ce n’est pas le seul facteur : le stress contribue également à l’inflammation, d’où l’importance de pratiquer une activité physique régulière.