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L’activité physique, un rempart contre la démence

L’idée que bouger régulièrement peut préserver nos capacités mentales n’est pas nouvelle, mais une récente étude vient renforcer cette hypothèse avec des chiffres frappants.

En effet, il suffirait de 35 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par semaine pour réduire de 40 % le risque de développer une démence dans les quatre 4 suivantes.

Cette découverte remet en question l’idée reçue selon laquelle une pratique intensive est nécessaire pour bénéficier des bienfaits du sport.

Les chercheurs, qui ont suivi 90 000 personnes équipées de montres intelligentes pendant 4,4 ans, ont observé une relation dose-dépendante entre l’exercice et la réduction du risque de démence.

En gros : plus on bouge, plus le cerveau est protégé.

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Un effet dose-dépendant : plus on bouge, mieux c’est

L’étude montre que même une activité réduite apporte des bénéfices. Ainsi, le risque de démence diminue de :

  • 60 % pour 35 à 70 minutes d’activité par semaine,
  • 63 % pour 70 à 140 minutes,
  • 69 % pour plus de 140 minutes.

Ces résultats concernent aussi les personnes âgées déjà en situation de fragilité ou de pré-fragilité.

Cela signifie que même les seniors ayant des capacités physiques réduites peuvent trouver une forme d’exercice adaptée pour protéger leur cerveau.

5 minutes d’effort, des bénéfices déjà visibles

L’auteur principal de l’étude, le Dr Amal Wanigatunga, souligne un point essentiel : « Nos résultats suggèrent qu’une augmentation de l’activité physique, même aussi peu que 5 minutes par jour, peut réduire le risque de démence ».

Cette déclaration est une véritable invitation à l’action, car elle démontre que chaque mouvement compte.

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Par ailleurs, ces conclusions viennent s’ajouter à un ensemble croissant de recherches prouvant que l’activité physique joue un rôle clé dans la prévention des maladies neurodégénératives. Ce qui est encourageant, c’est que même des personnes peu actives peuvent engranger des bénéfices en intégrant de simples habitudes dans leur quotidien, comme marcher quelques minutes de plus chaque jour ou préférer les escaliers à l’ascenseur.

Réduction du risque de démence liée à l'activité

Un mode de vie protecteur pour le cerveau

L’étude rappelle également que la démence, bien qu’étroitement liée à l’âge, n’est pas une fatalité. En adoptant certaines habitudes de vie, il est possible de réduire les risques. L’activité physique s’accompagne d’autres facteurs de prévention essentiels, comme :

  • Un bon contrôle du cholestérol, de la pression artérielle et de la glycémie.
  • Une alimentation équilibrée, riche en nutriments bénéfiques pour le cerveau.
  • Une stimulation intellectuelle régulière à travers la lecture, les jeux de mémoire ou les interactions sociales.

Ces éléments contribuent à préserver les fonctions cognitives et à ralentir le vieillissement cérébral.

Comment intégrer l’activité physique au quotidien ?

Si 35 minutes par semaine suffisent déjà à faire une différence, il est intéressant de voir comment intégrer ces habitudes de manière simple et efficace :

  • Pour les plus sédentaires, commencer par de courtes séances de marche (5 à 10 minutes) et les allonger progressivement.
  • Pour les personnes âgées fragiles, privilégier des exercices doux comme la gymnastique assise, le yoga ou la natation.
  • Pour ceux qui manquent de temps, fractionner l’effort en plusieurs petites sessions dans la journée, par exemple en marchant après chaque repas.

Il est important de garder en tête que l’objectif n’est pas la performance, mais la régularité.

Ce qu’il faut retenir

  • 35 minutes de sport par semaine réduisent déjà le risque de démence de 40 %.
  • Plus on bouge, plus le cerveau est protégé, avec une réduction de 69 % du risque au-delà de 140 minutes hebdomadaires.
  • Même 5 minutes d’effort quotidien apportent des bénéfices.
  • L’activité physique s’intègre facilement au quotidien, même pour les personnes âgées fragiles.
  • Un mode de vie globalement sain, combinant sport, alimentation et stimulation intellectuelle, est la clé pour préserver ses capacités cognitives.

Source : Wanigatunga AA, Dong Y, Jin M, Leroux A, Cui E, Zhou X, Zhao A, Schrack JA, Bandeen-Roche K, Walston JD, Xue QL, Lindquist MA, Crainiceanu CM. Moderate-to-Vigorous Physical Activity at any Dose Reduces All-Cause Dementia Risk Regardless of Frailty Status. J Am Med Dir Assoc. 2025 Mar;26(3):105456. doi: 10.1016/j.jamda.2024.105456. Epub 2025 Jan 28. PMID: 39826907; PMCID: PMC11890932.

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