Les céréales sont mauvaises pour la santé ?

En effet, c’est une position inédite, mais les études tendent à démontrer qu’effectivement les céréales ou plus généralement certaines formes de glucides sont néfastes pour la santé.

Le but de l’article va être d’examiner de la manière la plus précise possible ce que sont les céréales, leur origine et surtout les conséquences qu’elles ont sur la santé de l’être humain.

Introduction: qu’est-ce qu’une céréale

Les céréales sont mauvaises pour la santé ? Pour répondre à cette question, commençons par une introduction. Une céréale est une plante existante à l’état naturel mais cultivée par l’homme dans le but d’être utilisée dans l’alimentation. Il s’agit quasi exclusivement de plantes de la famille des graminées. Longtemps appelés « les blés », c’est au 19e siècle qu’apparaît le mot « céréale ».

Il est à noter que l’être humain consomme principalement le riz, le blé ou encore le maïs.

À partir de ces céréales sont fabriqués les farines. C’est un fait, de nos jours, nous consommons des aliments transformés à partir de la farine : les pâtes, le pain, les pâtisseries, les viennoiseries …

Les origines des céréales: l’agriculture

On a longtemps pensé que l’agriculture était récente, on la situait il y a 10.000 ans pendant le néolithique. Or dans une grotte du Mozambique a été trouvé des traces de céréales, probablement du Sorgho sauvage sur des grattoirs de pierre. En effet, Un grand assemblage de granules d’amidon a été extrait des surfaces des outils en pierre, montrant que les premiers « Homo sapiens » se sont appuyés sur les graines d’herbe il y a au moins 105 000 ans, y compris celles des graminées de sorgho. (1) Ces découvertes sont aujourd’hui très controversées, rien ne signifie que ces graines provenaient de l’agriculture. Il est possible que les chasseurs-cueilleurs aient observé que les graines pouvaient germer, bien avant de tenter de le faire.

Depuis quand cultive-t-on les céréales

C’est il y a environ 10 000 ans que l’on situe les débuts de l’agriculture.

Vers l’an – 8 000 avant JC, on retrouve les premières formes d’agriculture. En effet, ce sont des cultures de blé et d’orge principalement. Le millet et le maïs apparaissent plus tard, vers l’an – 6 000 avant JC. Ensuite, vers 1500 apparaissent la révolution agricole, le développement des villes puis le développement des machines servant à l’agriculture: le tracteur, moissonneuse-batteuse, la faucheuse… Enfin, de nos jours, nous sommes confrontés à l’expérimentation OGM notamment sur le blé. Julien Venesson en parle de façon très précise dans son livre: Gluten, comment le blé moderne vous intoxique.

Liste des céréales et pseudo-céréales

Il existe différentes formes de céréales. Les céréales contenants du gluten, d’autres qui n’en contiennent pas et d’autres que l’on appelle des pseudo-céréales. Ci-dessous, nous avons listé les céréales avec et sans gluten ainsi que les pseudo-céréales les plus courantes. La grande question est de savoir si les céréales sont mauvaises pour la santé.

Composition nutritionnelle des céréales les plus connues 

Les céréales les plus connues, pour les « sans gluten » sont, le riz, le quinoa, le sarrasin et le maïs. Pour les céréales avec gluten, nous avons: le blé, l’avoine, l’orge, le seigle. En effet, il n’est pas rare de retrouver ces céréales dans la composition de produits industriels.

Commençons par les céréales et pseudo-céréales sans gluten. Pour ce faire, nous avons créé un tableau qui permet de distinguer très clairement les nutriments.

De même, pour les céréales avec gluten:

Il est important d’avoir un oeil sur la composition nutritionnelle des aliments, mais il ne faut pas écarter tous les autres paramètres nutritionnels que nous avons. En effet, si nous prenons en compte qu’un seul paramètre, alors il est possible de commettre des erreurs. Voilà pourquoi en nutrition rien est si simple. C’est pourquoi dans le chapitre ci-dessous, nous allons traiter de la problématique du gluten, de l’indice glycémique et des inhibiteurs de trypsine.

Le gluten, l’indice glycémique et les inhibiteurs de trypsine

Les céréales sont mauvaises pour la santé ? Explication ! Il y a encore 5 à 10 ans, le gluten était méconnu du grand public. Les chercheurs ne s’en souciaient pas, et les boulangers s’en servaient (c’est toujours le cas) pour rendre le pain plus élastique, homogène. La connaissance de l’indice glycémique est encore trop faible.

En effet, les gens qui ne s’intéressent pas de près ou de loin à la nutrition, n’ont aucune notion de ce qu’est l’indice glycémique. De plus les inhibiteurs de trypsine contenus dans les céréales sont également inconnus pour les gens qui ne se renseignent pas, nous apporterons un éclaircissement.

Qu’est-ce que le gluten ? 


Le gluten est décrit pour la première fois en 1742 par Giacomo Beccari, professeur dans une université italienne. Dérivé du latin, gluten signifie: glu, gomme, colle.

Le gluten est un ensemble constitué de deux protéines: La gliadine et la gluténine. Le gluten est présent dans de nombreuses céréales, voir ci-dessus.

En effet, les boulangers utilisent le gluten pour conférer à la pâte une certaine élasticité. Le gluten fait partie de la famille des prolamines. Selon la céréale, le nom de la protéine peut varier. Par exemple pour le blé (épeautre et kamut) nous avons: la gliadine. Pour le Seigle nous avons la sécaline. Enfin pour l’orge, nous avons l’hordéine.

Donc nous avons 3 protéines faisant partie de la famille des prolamines:

  • La gliadine
  • La sécaline
  • L’hordéine

Qu’est-ce que l’indice glycémique ? 

L’indice glycémique, encore appelé index glycémique, est un paramètre nutritionnel permettant de classer les aliments selon leur capacité à élever la glycémie, c’est-à-dire le taux de glucose dans le sang. Cette valeur est indiquée sur une prise de sang en g/L (norme de 0,80 à 1,30 g/L).

En effet, on remarque que pour la plupart des céréales, avec et parfois sans gluten, l’index glycémique élevé. Prenons pour exemple ce qu’il se passe dans le corps après ingestion d’une pomme et d’une tranche de pain. Les indices glycémiques respectifs sont de 35 pour la pomme et de 75 pour le pain (baguette de pain blanc).

On peut voir, d’après l’illustration, qu’après l’ingestion d’une pomme, la glycémie s’élève de façon très légère, de façon normale. En revanche, lors de l’ingestion d’une tranche de pain, d’une baguette de pain blanc, la glycémie atteint un pic très élevé. L’insuline, pour palier au surplus de sucre sanguin, va être sécrétée en plus grande quantité. Le but est de permettre aux cellules de faire entrer le sucre, présent alors dans le sang, à l’intérieur des cellules. On retrouve ce problème dans beaucoup de céréales, notamment le blé. Mais aussi certaines céréales sans gluten comme le maïs (par exemple pour des Corn Flakes, l’indice glycémique sera de 85). Pour déterminer l’indice glycémique de vos aliments, je vous conseille le site internet « Montignac »

Voici un schéma qui vous permettra de situer vos aliments par rapport à leur indice glycémique

Le problème d’une alimentation à IG trop élevé

Une alimentation riche en glucides à IG élevé entraine sur le long-terme:

  • Une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires (2)
  • Une augmentation du risque de diabète de type 2 (2’)
  • Un vieillissement prématuré de l’organisme
  • Pourrait avoir un lien avec le cancer du sein (3)
  • Une prise de masse grasse viscérale (4)
  • Une augmentation du risque de maladies inflammatoires (5)
  • Exacerbation de l’acné (6)

Les inhibiteurs de trypsine 

Les inhibiteurs de trypsine sont des composés que l’on retrouve dans les céréales. Lorsque nous consommons ces céréales, nous ingérons une partie de ces inhibiteurs. Les conséquences de cette ingestion sont désastreuses pour notre santé: inflammation, fatigue, douleurs articulaires, maux de tête, troubles du transit. En effet, les inhibiteurs de trypsine engagent un complexe de molécules conduisant à une libération de cytokines pro-inflammatoires dans les cellules.(7)

L’assiette de nos ancêtres VS l’assiette conseillée d’aujourd’hui 

De nos jours, les gens commencent à faire le lien entre les glucides modernes, raffinés et l’apparition de troubles métaboliques, inflammatoires. Cependant, les conseils en matière de santé publique sont assez inquiétants. En effet, voici l’assiette qu’aurait pu consommer nos ancêtres et celle qui nous est conseillé de consommer !

* (8)

La différence est flagrante: le pourcentage des graisses a drastiquement diminué au profit des glucides. La part des protéines est également amoindrie. C’est un changement qui va à l’encontre même de nos modes de vie.

En effet, nos ancêtres devaient parfois attendre plusieurs jours pour trouver de la nourriture. Leur consommation de fruits riches en sucre était possible qu’à certaines périodes de l’année.

Aujourd’hui, nous ne prenons pas en compte les saisons. Nous n’avons pas à attendre pour nous nourrir, et peut-être, le faisons-nous trop souvent. C’est vrai, dans les supermarchés se trouvent tout un tas d’aliments déjà cueillis, chassés, préparés pour nous. Nous n’avons plus qu’à les manger: matin, midi et soir (voir plus pour les gourmands).

Les conséquences des céréales sur la santé

Oui, les céréales et plus généralement les glucides ont un impact direct sur la santé du corps. Du cerveau au système digestif, du coeur aux maladies inflammatoires, les effets délétères des glucides sont prouvés par la science, mais les conseils en matière de nutrition ne bougent pas. Nous allons faire une petite excursion sur les troubles apportés par les céréales et allons le faire de manière scientifique. En effet, la totalité des informations seront soutenues par des publications scientifiques.

Les céréales sont mauvaises pour la santé du cerveau

Les céréales de par leur composition: gluten, indice glycémique élevé, inhibiteurs de trypsine, ont des conséquences directes sur la santé du cerveau. Migraine, dépression, maladie d’Alzheimer, autisme… En effet, le lien entre ces pathologies et les céréales est très étroit. Commençons par les migraines.

Migraine

Dans cette publication scientifique (9), l’objectif était de déterminer si les enfants qui avaient suivi une alimentation sans céréales avaient une réduction des céphalées. En effet, après 6 mois de régime sans gluten, 72 % des enfants déclaraient ne plus avoir de maux de tête.

Autisme

L’autisme est une pathologie délicate encore trop peu comprise. Ce trouble neurologique qui apparaît généralement vers l’âge de 3 ans est caractérisé par un fonctionnement psychologique anormal dans les domaines de la communication et des interactions sociales. Cependant certaines données nous permettent d’y voir plus clair. En effet, en 1999(10), des chercheurs suggèrent que l’autisme est la conséquence d’une détérioration et d’une absorption excessive de peptides causant la rupture aux processus biochimiques et neuro-régulateurs.

Des preuves biochimiques ont indiqué la présence de niveaux accrus de peptides dans l’urine des personnes atteintes d’autisme. De plus des études comportementales antérieures ont démontré un lien entre l’exclusion à long terme du gluten et la caséine de l’alimentation et l’amélioration du comportement de certains enfants atteints d’autisme. L’introduction d’un régime sans gluten, chez les enfants atteints d’autisme ou de troubles du spectre autistique, a été suivie sur une période de 5 mois en utilisant une batterie de séances d’entrevues et de questionnaires pour les parents et les enseignants, des rapports d’observation, des tests psychométriques et des profils urinaires. Les résultats suggèrent que les participants à un régime sans gluten ont montré une amélioration sur un certain nombre de mesures comportementales.

La dépression 

La dépression est une maladie psychosomatique due à un dérèglement de l’humeur. L’humeur se définit comme la disposition affective et émotionnelle qui conditionne la manière dont nous ressentons les événements qui normalement engendrent de la joie ou de la tristesse. Même si les psychothérapies donnent de très bons résultats concernant la dépression, certains nutriments contenus dans les céréales pourraient avoir un lien avec la dépression.

Selon une étude de l’université de Monash en Australie, la prise de gluten pourrait engendrer des symptômes dépressifs chez les consommateurs. Les chercheurs ont étudié 24 adultes (âgé de 24 à 62 ans). Les participants ont reçu au hasard l’un des trois défis alimentaires pendant 3 jours. C’est-à-dire que pendant 3 jours chaque groupe devait consommer un supplément, que ce soit: protéines de lait (whey), gluten ou placebo. Ainsi, chaque groupe aura donc consommé un de ces suppléments pendant 3 jours. Tout au long de l’expérience les chercheurs ont mesuré l’état émotionnel des patients, les symptômes gastro-intestinaux et ont effectué des prises de sang.

Résultat: lorsque les personnes consommaient le gluten, elles présentaient toutes (dans chaque groupe) des symptômes dépressifs. Les céréales sont mauvaises pour la santé, il semblerait qu’effectivement elles le soient pour la dépression.

Maladie d’Alzheimer  

La maladie d’Alzheimer est une affection du cerveau dite neuro-dégénérative entrainant une disparition des neurones. Cette maladie proviendrait d’un problème dans le métabolisme du glucose. C’est une pathologie qui ressemble étrangement au diabète dans le sens où il y aurait un problème avec la réception de l’insuline sur la surface des cellules. De fait, le glucose ne pourrait plus pénétrer dans les cellules du cerveau.

Selon cette publication scientifique (11), un apport calorique élevé a été associé à un risque accru de déficience cognitive. Tous les 15 mois, les participants ont eu une évaluation neurologique et neuropsychologique. Les participants ont également rempli un questionnaire sur le pourcentage d’énergie totale consommée (protéines, glucides, lipides).

Résultat: Le risque de démence était plus élevé chez les sujets ayant un pourcentage élevé en glucides. Un régime alimentaire, avec un apport relativement élevé en glucides et un faible apport en graisses et protéines pourrait augmenter le risque de souffrir de démence.

Les céréales sont mauvaises pour la santé et le cancer

Les céréales sont mauvaises pour la santé, et oui, également pour le cancer ! Le cancer est un ensemble de pathologies caractérisées par la prolifération de cellules anormales au sein d’un tissu de l’organisme. En effet, les cellules se comportent de façon incontrôlée. La cause du cancer se trouverait dans l’origine de la mutation de son ADN. Les chercheurs ont remarqué que les personnes atteintes de cancer ont des caractéristiques communes: une altération profonde de l’utilisation du glucose. C’est également un fait, les tumeurs malignes se nourrissent presque exclusivement de glucose.

Pour la petite histoire: en 1884, Ernest Freund fait des analyses de sang à plusieurs patients et remarque une chose troublante: toutes les personnes atteintes de cancer ont une glycémie anormalement élevée !

Les chercheurs ont donc étudié les effets d’une alimentation riche en graisses, autrement appelée, diète cétogène. La diète cétogène a ça de particulier que la quantité des graisses est drastiquement augmenté au profit de celle des glucides qui sont quasi-inexistants. C’est un régime sans danger, car notre corps sait transformer ces graisses en énergie ! Ce qui est intéressant dans ce régime, c’est que l’on coupe en quelque sorte la nourriture du cancer: le sucre. S’il n’est plus approvisionné par sa nourriture, l’hypothèse voudrait qu’il meurt à petit feu.

Selon cette publication, une diminution dans le nombre total de lymphocytes s’est produite avec un régime enrichi en matière grasses. Plusieurs aspects de la qualité de vie ont été jugés meilleurs dans le groupe B (groupe enrichi en matières grasses) que dans le groupe A (alimentation normale). (12)

Les céréales sont mauvaises pour la santé des intestins

C’est un long débat entre les nutritionnistes, diététiciens et les malades qui s’informent. Est-ce que les céréales ont un lien avec la perméabilité intestinale ? Oui, des publications scientifiques le démontrent. Voici une petite liste des pathologies ayant un lien avec une hyper-perméabilité intestinale (13):

  • les rhumatismes inflammatoires chroniques,
  • l’acné ou le psoriasis,
  • la photosensibilité,
  • l’eczéma,
  • l’urticaire,
  • le syndrome de l’intestin irritable,
  • le syndrome de fatigue chronique,
  • les hépatites et pancréatites chroniques,
  • les cancers.
  • les maladies infectieuses et inflammatoires de l’intestin

En effet, il existe dans les céréales des composés qui provoquent cette perméabilité intestinale. Les lectines notamment peuvent perturber le bon fonctionnement des villosités intestinales entrainant une sur-stimulation de la production d’acide dans l’estomac. Elles peuvent également entrainer une perméabilité accrue dans les voies respiratoires ce qui aurait pour conséquence: bronchite, sinusites … (14)

Le gluten provoque également une perméabilité intestinale.

D’après cette publication, l’augmentation de la perméabilité intestinale après l’exposition à la gliadine se produit chez tous les individus. En effet, cette exposition à la gliadine conduit à la sur-régulation de la zonuline et le désassemblage conséquent des jonctions serrées intercellulaires et une perméabilité intestinale accrue.

La zonuline est une molécule fabriquée par la muqueuse intestinale. Elle régule les mouvements d’eau et le passage des molécules extérieures et des globules blancs de l’intestin vers le sang et celui des bactéries. La zonuline nous protège ainsi d’une colonisation bactérienne. Elle régule également la perméabilité intestinale: pour en savoir plus sur la zonuline et la perméabilité intestinale, consulter la conférence du Dr Aron Gonshor(15).

Les céréales sont mauvaises pour la santé et les maladies inflammatoires

Les céréales sont mauvaises pour la santé ? En effet, la consommation de certaines céréales provoque une perméabilité intestinale. Cette perméabilité intestinale est présente dans bons nombres de pathologies inflammatoires. Certains auteurs considèrent même que la perméabilité intestinale est l’origine, l’épicentre de la maladie inflammatoire. Nous allons nous concentrer sur 3 d’entre elles. Ces trois pathologies sont les plus caractéristiques et les plus courantes.

  • La maladie de Crohn
  • La polyarthrite rhumatoïde
  • Le diabète

La maladie de Crohn 

La maladie de Crohn est une pathologie touchant le système digestif. En effet, elle est considérée comme étant une maladie auto-immune. Le système immunitaire semble s’attaquer à ses propres constituants. Longtemps considérée comme maladie rare, elle est aujourd’hui émergente. La pathogenèse de la maladie de Crohn est très intéressante, car il est possible qu’en la comprenant, on comprenne la totalité des maladies inflammatoires.

Une étude parue dans The Lancet a démontré que l’éviction de certains glucides (Notamment le blé, les pommes de terre …) était très bénéfique pour les malades !

Les résultats de ces changements au régime alimentaire ont entraîné une diminution des symptômes chez tous les patients et six d’entre eux sont entrés en rémission complète pour des périodes allant de 5 à 80 mois (6 ans et demi) et ont cessé toute prise de médicaments. Un des patients montra une rémission complète au bout d’à peine deux mois et la maintient depuis plus de 3 ans.

Pour les 14 autres patients, la diminution des symptômes a varié de 90 % à 40 %. Leur consommation moyenne de médicaments diminua de 17 à 5 mg par jour pour la prednisone, de 100 à 30 mg par jour pour l’azathioprine et de 33 % pour les préparations de 5-aminosalycates (5-ASA).

L’indice moyen de perméabilité intestinale a diminué de 0,275 à 0,074.

Onze des patients ont répondu au régime spécifique initial d’hydrates de carbone et 9 durent y ajouter une ou plusieurs des autres modifications alimentaires. (16)

La polyarthrite rhumatoïde

La polyarthrite rhumatoïde est la maladie la plus fréquente parmi ce que l’on appelle les arthrites chroniques. Elle est également considérée comme maladie auto-immune. En effet, elle entraîne une inflammation de plusieurs articulations ayant pour conséquence une diminution de la motricité. Elle touche le plus souvent les mains, poignets, genoux …

Comme vu plus haut, la polyarthrite rhumatoïde a également un lien avec la perméabilité intestinale. Selon cette étude(17) la possibilité que les antigènes alimentaires contribuent à la pathogenèse de la polyarthrite rhumatoïde a été proposée. En outre, des patients occasionnels, ont été décrits, chez qui la maladie coeliaque et la polyarthrite rhumatoïde coïncident. De plus, la plupart des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde sont traités par des anti-inflammatoires non-stéroïdiens, qui sont connus pour augmenter la perméabilité intestinale. Pour ces raisons, des anticorps contre la gliadine ont été mesurés dans un groupe de 43 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et d’un groupe contrôles de 43 personnes appariés selon l’âge et le sexe. Il s’avère que les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ont une quantité élevée d’anticorps dirigés contre la gliadine du blé.

Le diabète 

Les céréales sont mauvaises pour la santé du pancréas ? Expliquons ce qu’est le diabète !

Le diabète de type 1 se caractérise par une défaillance pancréatique. C’est-à-dire que le pancréas ne fonctionne plus. En effet les cellules bêtas du pancréas que l’on appelle les îlots de Langerhans, ne produisent pas ou plus l’insuline. Le traitement de cette pathologie doit donc se faire en administrant des doses d’insuline.

Le diabète de type 2 se caractérise non pas par une défaillance pancréatique mais plutôt une défaillance dans la reconnaissance de l’insuline par les cellules cibles. En effet, les cellules cibles sont supposées avoir des récepteurs à l’insuline sur leur membrane. Dans le diabète de type 2, ces récepteurs ne reconnaissent plus l’insuline. Pour palier à ce problème, le pancréas devra sécréter plus d’insuline avec tous les problèmes qui en découle.

Voici deux illustration pour visualiser la physiopathologie du diabète de type 1 et de type 2

Une publication scientifique a conclu qu’une alimentation visant à l’exclusion quasi-totale de céréales, glucides, permettait de relancer la production de l’insuline touchée par le diabète de type 1 et de restaurer les récepteurs des cellules cibles pour le diabète de type 2. En effet après une alimentation de type cétogène et d’un jeûne thérapeutique, l’état des souris diabétiques s’améliore: elles sont moins résistantes à l’insuline et d’autres ont une amélioration de la production d’insuline. Leurs niveaux de sucre sanguin étaient redevenus stables. Le même procédé a été mis en œuvre chez des cellules pancréatiques humaines (cellules qui présentaient les mêmes conditions) et les résultats sont similaires. (18) Les céréales sont mauvaises pour la santé du diabète de type 1 et de type 2.

L’alternative alimentaire aux céréales

Les céréales sont mauvaises pour la santé ! Alors effectivement, il devient de plus en plus compliqué de savoir quoi penser, quoi manger, quoi faire. Tout ça nous donne l’impression que tout est mauvais pour la santé. Et bien détrompez-vous ! Sachez que vous pouvez manger de façon presque « normale ». On va juste changer quelques ingrédients ! Remplacer les « mauvais » par les « bons ». On va faire un petit tour des régimes qui existent et qui respectent notre constitution.

En parlant de constitution, d’un point de vu philosophique, il n’est pas anormal de trouver la totalité de ces problèmes de santé. En effet, notre ADN n’a pas été construit à partir de notre alimentation moderne. Lorsque vous allez à l’école, que vous êtes en société, vous devez respecter un certain nombre de règles, les enfreindre auront pour conséquence des sanctions. Ce que je veux dire par là, c’est que votre ADN est une sorte de règlement basé sur une alimentation « type ». Si vous vous écartez, il est probable que votre corps vous le fasse ressentir et de ce fait, vous souffrirez de sanctions (pour reprendre le modèle de la société).

Le régime Paléo et le régime cétogène 

Le régime Paléo

Pour les “paléovores”, on part du constat que les céréales sont mauvaises pour la santé. Le mot « Paléo » correspond au nom: « Paléolithique ». En effet, ce régime correspond à ce que les premiers êtres humains mangeaient de façon spontanée et naturelle. Selon l’hypothèse, le régime Paléo aurait été la base de notre constitution génétique. Les humains de la période paléo étaient également appelés les « Chasseurs-Cueilleurs ». C’est n’est que du bon sens: consommer des produits de saison dans des quantités semblables à celles qu’auraient pu être à la période paléolithique. Dans le régime paléo, la quasi-totalité des céréales est évincée. Etant donné les conclusions de l’article ci-dessous, il serait bénéfique d’aller vers une alimentation de type Paléo. Vous trouverez plus de détails sur l’alimentation Paléo: https://www.bmoove.com/regime-paleo/.

Voir également: Livre de recette paléo: https://www.bmoove.com/paleo-125-recettes-faciles-gourmandes-blandine/

Le régime cétogène 

Pour les habitués du cétogène, on part également du constat que les céréales sont mauvaises pour la santé. Le régime cétogène est un régime assez particulier utilisé à des fins thérapeutiques depuis près d’un siècle. Cette diète arrive à traiter ou à améliorer avec succès certaines pathologies comme l’épilepsie, le diabète, les maladies neuro-dégénératives, les maladies inflammatoires, les maladies cardio-vasculaires… Le principe de cette diète est un peu ressemblant à celui du régime paléo dans l’idée de fond: évincer les aliments transformés, retrouver une alimentation naturelle.

Les preuves des régimes paléo-cétogène 

Il existe beaucoup de preuves qui démontrent que les céréales sont mauvaises pour la santé. Il existe également beaucoup de preuves qu’une alimentation de type paléo et de type cétogène (ou les deux combinés) ont une action très positive et très encourageante sur bons nombres de pathologies. En effet une alimentation paléo-cétogène semblerait résoudre les problèmes de diabète de type 2, et une publication montre qu’il est possible même d’améliorer la production d’insuline pour le diabète de type 1, (18bis)

De plus, une alimentation paléo a été testé chez un adolescent atteint de la maladie de Crohn avec succès. En effet, les chercheurs concluent que le régime paléo-cétogène était efficace tout en ne produisant aucun effet secondaire dans ce cas de maladie de Crohn. Je les cite: « Contrairement aux approches thérapeutiques standards qui visent à contrôler certains composants de la maladie uniquement, le régime paléo-cétogène a été capable d’inverser le groupe de symptômes et d’anomalies associés à la maladie. En supposant une conformité alimentaire à long terme, nous croyons que le patient resterait sans maladie à l’avenir. »

Enfin, pour le cancer, des preuves d’une alimentation paléo-cétogène sont très claires également. Pour en savoir plus sur la relation entre l’éviction des céréales et les bienfaits sur le cancer, n’hésitez pas à obtenir le livre: « Le régime cétogène contre le cancer ».

Conclusion

Comme on a pu le voir, les céréales sont mauvaises pour la santé. Leur composition peut paraître trompeuse, mais leurs substances peuvent parfois être toxiques. Lectine, inhibiteurs de trypsine, gluten, gliadine … Toute une ribambelle de toxiques prêt à vous dérégler les intestins. La perméabilité intestinale est l’épicentre des maladies inflammatoires. En effet, on retrouve une perméabilité intestinale accrue dans pratiquement toutes les pathologies inflammatoires. De plus, on remarque également que toutes les techniques visant à exclure les céréales de notre alimentation sont bénéfiques pour les personnes atteintes de maladies inflammatoires.

Que faire maintenant ? 

Il est clair, les céréales sont mauvaises pour la santé ! Il faut changer ses habitudes. Ce que je peux vous proposer si vous voulez changer votre alimentation et aller vers une alimentation Paléo, moins transformée, c’est de suivre le programme « Programme Paléo 365 : votre coach Paléo à domicile ».

Si vous avez du mal à vous défaire du sucre, je vous conseille également ce programme: « Décrocher du sucre ».

Références

1 – Mozambican grass seed consumption during the Middle Stone Age: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20019285

2 et 2’ – Glycemic index, glycemic load, and risk of type 2 diabetes: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12081851

3 – Low glycemic index diet, exercise and vitamin D to reduce breast cancer recurrence (DEDiCa): design of a clinical trial. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28114909

4 – Association between dietary carbohydrates and body weight: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15692080

5 – Association between carbohydrate quality and inflammatory markers: systematic review of observational and interventional studies: http://ajcn.nutrition.org/content/99/4/813.long

6 –  Significance of diet in treated and untreated acne vulgaris:  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27279815

7 – Wheat amylase trypsin inhibitors drive intestinal inflammation via activation of toll-like receptor 4:  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23209313

8 – Les recommandations nutritionnelles officielles: http://www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/bien-manger/les-recommandations-nutritionnelles-officielles/les-recommandations-nutritionnelles-officielles.html

9 – Role of the gluten-free diet on neurological-EEG findings and sleep disordered breathing in children with celiac disease: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25457448

10 – A Gluten-Free Diet as an Intervention for Autism and Associated Spectrum Disorders: Preliminary Findings: http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/1362361399003001005

11 – Relative intake of macronutrients impacts risk of mild cognitive impairment or dementia: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22810099

12 – Effects of a high-fat diet on body composition in cancer patients receiving chemotherapy: a randomized controlled study: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16416368

13 – Tube digestif : son rôle dans l’émergence des maladies: http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=tube-digestif-role-dans-emergence-maladies-p2

14 -Dietary Lectins as Disease Causing Toxicants: http://www.greenmedinfo.com/sites/default/files/fin1120.pdf

15 – Zonuline et la Perméabilité Intestinale: https://www.youtube.com/watch?v=mtMcCgyiW0s.

16 – Galland L, Nutritional therapy for Crohn’s disease: disease modifying and medication sparing. Alt Ther Health Med;1999: 5(2), 94-95

17 – Elevated level of IgA gliadin antibodies in patients with rheumatoid arthritis: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2612082

18 – Fasting-Mimicking Diet Promotes Ngn3-Driven β-Cell Regeneration to Reverse Diabetes: http://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674(17)30130-7