L’influence de l’alimentation sur l’inflammation et la démence
De nombreuses études révèlent que ce que nous consommons peut influencer l’inflammation chronique, un facteur clé de diverses maladies, dont celles touchant le cerveau.
Une étude du Karolinska Institutet (Suède) montre qu’un régime alimentaire anti-inflammatoire pourrait réduire le risque de démence, même chez les personnes souffrant de maladies cardiométaboliques comme le diabète de type 2 ou les maladies cardiaques.
L’impact de l’inflammation chronique sur la santé
L’inflammation chronique, bien que méconnue, est un problème de santé qui augmente les risques de maladies graves telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète, et même la démence.
Selon les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), adopter une alimentation saine permet non seulement d’améliorer la santé générale, mais aussi de réduire cette inflammation délétère.
Les bases du régime anti-inflammatoire
Un régime anti-inflammatoire repose sur :
- Fruits et légumes : Riches en antioxydants et avec un faible indice glycémique.
- Céréales complètes et protéines végétales : Lentilles, pois chiches, soja.
- Protéines animales sélectionnées : Poissons gras riches en oméga-3 (saumon, sardine, hareng) et viandes blanches.
- Bonnes sources de lipides : Huile d’olive, noix, graines de lin ou de chia.
À éviter : les aliments transformés, les sucres raffinés, la viande rouge en excès et les produits laitiers gras, qui favorisent l’inflammation.
Les bienfaits d’un régime anti-inflammatoire démontrés
Une étude publiée dans JAMA Network Open a suivi plus de 84 000 personnes pendant 12 ans. Elle a montré que les participants suivant un régime anti-inflammatoire avaient :
- 21 % de risque en moins de développer une démence.
- 31 % de réduction du risque chez les personnes atteintes de maladies cardiaques ou diabète.
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De plus, les IRM cérébrales ont révélé une meilleure santé du cerveau chez ces participants, avec plus de matière grise (moins de neurodégénérescence) et moins de lésions vasculaires.
Pourquoi privilégier les aliments plutôt que les compléments ?
Bien que certains compléments antioxydants soient disponibles, leur efficacité reste contestée. La Dre Liron Sinvani, auteure de l’étude, recommande de privilégier une alimentation équilibrée plutôt que de compter sur les suppléments, car leurs bienfaits ne sont pas toujours prouvés.
S’inspirer des régimes des zones bleues
Pour un régime optimal, les HUG recommandent de s’inspirer des populations des « zones bleues », célèbres pour leur longévité exceptionnelle. Le régime méditerranéen, riche en légumes, fruits, poissons et huile d’olive, ainsi que le régime Okinawa, basé sur des aliments végétaux et pauvres en produits animaux, sont d’excellents modèles.
Une approche globale pour une meilleure santé cérébrale
Adopter une alimentation anti-inflammatoire ne protège pas seulement contre la démence, mais améliore la santé globale. Réduire les aliments pro-inflammatoires, arrêter le tabac et limiter l’alcool sont des choix essentiels pour préserver son cerveau et son corps.
Source : Dove A, Dunk MM, Wang J, Guo J, Whitmer RA, Xu W. Anti-Inflammatory Diet and Dementia in Older Adults With Cardiometabolic Diseases. JAMA Netw Open. 2024 Aug 1;7(8):e2427125. doi: 10.1001/jamanetworkopen.2024.27125. PMID: 39133488; PMCID: PMC11320167.
L’alimentation anti-inflammatoire pour d’autres pathologies ?
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