L’inflammation est une réponse naturelle de notre corps, mais lorsque celle-ci devient chronique, elle peut être à l’origine de nombreuses maladies. Heureusement, la science nous montre qu’une alimentation anti-inflammatoire peut être une alliée puissante dans la prévention et la gestion de ces conditions. Dans ce guide, vous trouverez toutes les informations nécessaires pour comprendre ce qu’est l’alimentation anti-inflammatoire, pourquoi elle est importante, et comment l’adopter dans votre quotidien. Nous allons explorer ensemble les aliments à privilégier et ceux à éviter, ainsi que vous donner des conseils pratiques et des recettes pour intégrer facilement cette approche dans votre vie !
Qu’est-ce que l’inflammation dans le corps ?
L’inflammation dans le corps est un processus naturel et vital de défense de l’organisme.
Elle intervient lorsque notre système immunitaire répond à une agression, qu’il s’agisse d’une infection, d’une blessure ou de l’exposition à des toxines.
Cette réaction a pour but de protéger notre corps en éliminant la cause de l’agression et en lançant le processus de guérison.
Mais pour comprendre l’importance de l’alimentation anti-inflammatoire, il est crucial de distinguer deux types d’inflammation : l’inflammation aiguë et l’inflammation chronique.
L’inflammation aiguë
L’inflammation aiguë est la réponse immédiate de notre corps à un dommage.
Elle se manifeste par des signes locaux classiques tels que la douleur, la chaleur, la rougeur, le gonflement et parfois une perte de fonction.
Par exemple, si vous vous coupez ou si vous avez une infection bactérienne, l’inflammation aiguë agit pour isoler la zone affectée et empêcher la propagation de l’agent pathogène, tout en initiant la réparation des tissus endommagés.
Cette forme d’inflammation est temporaire et se résout généralement une fois la menace éliminée.
L’inflammation chronique
L’inflammation chronique, en revanche, est une réaction inflammatoire qui dure sur le long terme.
Elle peut résulter d’une incapacité du corps à éliminer la cause d’une inflammation aiguë, d’une exposition prolongée à des irritants (comme la pollution ou une mauvaise alimentation), ou de maladies auto-immunes où le système immunitaire attaque par erreur les tissus sains.
Contrairement à l’inflammation aiguë, l’inflammation chronique peut être discrète et ne pas se manifester par des signes visibles immédiats.
Cependant, elle joue un rôle dans le développement de nombreuses maladies chroniques, y compris les maladies cardiaques, le diabète de type 2, l’obésité, l’arthrite, et certaines formes de cancer.
Comment se produit l’inflammation dans le corps ?
L’inflammation est un processus complexe impliquant diverses cellules, protéines et signaux chimiques du système immunitaire. Elle peut être déclenchée par une multitude de facteurs, y compris les infections, les blessures, les toxines, le stress et même certains aliments.
Le déclenchement de l’inflammation
L’inflammation commence lorsqu’un tissu est endommagé par une blessure physique, une infection par des agents pathogènes (bactéries, virus, parasites), l’exposition à des toxines, ou une autre forme d’agression.
Cette lésion déclenche une réponse immunitaire visant à éliminer la cause de l’agression et à entamer le processus de guérison.
La réponse immunitaire
La première étape de la réponse inflammatoire est l’activation des cellules immunitaires (les globules blancs) présentes dans tous les tissus, notamment les macrophages, les neutrophiles et les cellules dendritiques.
Ces cellules détectent les dommages et libèrent immédiatement des molécules signalétiques, telles que les cytokines et les chimiokines, qui vont activer et attirer d’autres cellules immunitaires sur le site de l’inflammation.
L’augmentation du flux sanguin
Les substances chimiques libérées augmentent la perméabilité des vaisseaux sanguins environnants, permettant à plus de sang d’atteindre la zone affectée.
Cela conduit à la rougeur et à la chaleur typiquement associées à l’inflammation.
L’augmentation de la perméabilité vasculaire permet également aux protéines immunitaires (comme les anticorps) et aux cellules immunitaires de sortir plus facilement du sang pour atteindre le tissu endommagé.
L’élimination de l’agent agresseur
Les cellules immunitaires présentes dans le tissu endommagé travaillent à neutraliser ou à éliminer l’agent agresseur.
Les macrophages, par exemple, peuvent engloutir et détruire les bactéries et les débris cellulaires par phagocytose.
Dans le cas d’une infection, les cellules immunitaires peuvent également produire des substances toxiques pour tuer les agents pathogènes.
Une fois l’agent agresseur éliminé, le processus de guérison peut commencer.
Les cellules immunitaires libèrent alors des facteurs qui favorisent la réparation des tissus, comme la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et la formation de tissu cicatriciel.
Si l’agent agresseur n’est pas complètement éliminé ou si le corps continue à percevoir une menace, l’inflammation peut persister et devenir chronique.
Quelles sont les causes de l’inflammation ?
Pour mieux comprendre comment prévenir ou traiter l’inflammation, il est crucial de connaître ses causes principales.
Finalement, vous allez voir qu’elles sont plus courantes que prévues partout autour de vous. C’est la raison pour laquelle l’inflammation est une maladie moderne silencieuse qui doit être surveillée !
1. Les infections
Les agents pathogènes tels que les bactéries, les virus, les champignons et les parasites sont des causes courantes d’inflammation.
Lorsque notre système immunitaire détecte ces organismes étrangers, il déclenche une réponse inflammatoire pour les combattre et les éliminer, ce qui est un aspect essentiel de la protection de notre santé.
2. Les blessures physiques
Les traumatismes tels que les coupures, les contusions, les fractures et les brûlures peuvent également provoquer une inflammation.
Ces blessures endommagent les tissus, ce qui déclenche une réaction inflammatoire visant à isoler la zone affectée et à commencer le processus de guérison.
3. Les toxines environnementales
L’exposition à certaines substances toxiques, comme la pollution atmosphérique, les produits chimiques industriels, les pesticides et le tabac, peut entraîner une inflammation.
Ces toxines peuvent provoquer des dommages cellulaires, ce qui déclenche une réponse inflammatoire de l’organisme.
4. Le stress
Le stress chronique a été lié à l’augmentation de l’inflammation dans le corps. Les hormones de stress, comme le cortisol, peuvent affecter le fonctionnement du système immunitaire et favoriser une réponse inflammatoire.
5. La mauvaise alimentation
Une alimentation déséquilibrée, notamment riche en sucres raffinés et en aliments ultra-transformés, de sources animales de mauvaise qualité et pauvre en nutriments essentiels, peut contribuer à l’inflammation.
Ces types d’aliments peuvent favoriser les processus inflammatoires, tandis qu’une alimentation riche en fruits, légumes, grains entiers et acides gras oméga-3 peut avoir des effets anti-inflammatoires.
6. Les maladies auto-immunes
Dans les maladies auto-immunes, le système immunitaire attaque par erreur les tissus sains de l’organisme, ce qui entraîne une inflammation. Des exemples de telles conditions incluent la polyarthrite rhumatoïde, le lupus et la maladie de Crohn.
7. L’obésité
L’excès de poids et l’inflammation ont également un lien. On parle en particulier de la graisse corporelle autour de l’abdomen, qui peut produire des substances inflammatoires et favoriser l’inflammation chronique.
C’est aussi parce que l’insuline ainsi que de nombreux neurotransmetteurs vont être perturbés lors de ce mécanisme qui est en constante action.
L’obésité est souvent associée à une augmentation du risque de nombreuses maladies liées à l’inflammation.
8. Le vieillissement
Avec l’âge, le corps peut devenir moins efficace pour réguler la réponse inflammatoire.
Lorsqu’il reçoit une trop grosse charge d’aliments peu sains pour la santé, il doit solliciter de nombreux organes pour les évacuer : le pancréas, le foie ou encore les reins.
Cette surcharge peut provoquer un épuisement des organes. ce qui peut conduire à une inflammation chronique. C’est la raison pour laquelle nous pouvons faire un lien entre l’inflammation et le vieillissement.
Ce phénomène, souvent appelé “inflammaging”, est considéré comme un facteur contribuant au développement de maladies liées à l’âge (1).
Quels sont les signes de l’inflammation ?
Reconnaître les signes de l’inflammation peut aider à identifier la présence d’une réponse inflammatoire dans l’organisme et à prendre des mesures appropriées pour la gérer.
Ils peuvent varier selon qu’elle est aiguë ou chronique. Mais lesquels sont-ils ?
Les signes de l’inflammation aiguë se manifestent souvent par cinq signes cardinaux :
- Rougeur (Rubor) : La rougeur est due à l’augmentation du flux sanguin vers la zone affectée, résultant de l’élargissement des vaisseaux sanguins.
- Chaleur (Calor) : Comme pour la rougeur, la chaleur est causée par un afflux de sang chaud dans la région, rendant la zone touchée plus chaude au toucher que les tissus environnants.
- Gonflement (Tumor) : L’accumulation de liquide (œdème) dans les tissus peut entraîner un gonflement, qui est le résultat de l’augmentation de la perméabilité des vaisseaux sanguins, permettant aux protéines et au liquide sanguin de s’infiltrer dans les tissus.
- Douleur (Dolor) : Les produits chimiques libérés par les cellules immunitaires peuvent stimuler les terminaisons nerveuses, provoquant de la douleur. Le gonflement peut également exercer une pression sur les nerfs locaux, contribuant à la sensation douloureuse.
- Perte de fonction (Functio Laesa) : Dans certains cas, l’inflammation peut causer une perte de fonction dans la zone affectée, en raison du gonflement et de la douleur qui limitent le mouvement ou l’activité.
Quant aux signes d’une inflammation chronique, ils peuvent être moins évidents et se manifester à travers des symptômes plus subtils :
- Fatigue persistante et manque d’énergie : Une fatigue chronique inexpliquée peut être un signe d’inflammation chronique.
- Douleurs diffuses : Des douleurs musculaires ou articulaires persistantes sans cause apparente peuvent indiquer une inflammation.
- Problèmes digestifs : Des symptômes tels que la constipation, la diarrhée, et les ballonnements peuvent être liés à une inflammation du tractus digestif.
- Perte de poids inexpliquée ou gain de poids : L’inflammation peut affecter le métabolisme et contribuer à des changements de poids.
- Fréquentes infections : Une inflammation chronique peut affaiblir le système immunitaire, rendant le corps plus susceptible aux infections.
- Problèmes de peau : Des affections cutanées telles que l’eczéma ou le psoriasis peuvent être exacerbées par l’inflammation chronique.
- Fièvre : C’est une réponse à une inflammation qui s’étend au-delà du site de l’agression et affecte l’ensemble du corps, entraînant une augmentation globale de la température corporelle.
Quels sont les risques d’une inflammation chronique ?
L’inflammation chronique peut avoir des effets délétères sur le corps. Agissant silencieusement, elle peut pourtant conduire à des conséquences plus risquées pour la santé se transformant ainsi en maladie chronique inflammatoire.
Les maladies cardiovasculaires
L’inflammation chronique est un facteur de risque reconnu pour les maladies cardiovasculaires, y compris la maladie coronarienne et l’accident vasculaire cérébral (AVC). Elle peut contribuer à l’accumulation de plaques d’athérome dans les artères, une condition connue sous le nom d’athérosclérose, qui peut réduire ou bloquer le flux sanguin vers le cœur et d’autres parties du corps.
Le diabète de type 2
L’inflammation chronique peut jouer un rôle dans le développement du diabète de type 2 en affectant la capacité de l’organisme à utiliser l’insuline efficacement, un phénomène connu sous le nom de résistance à l’insuline.
Cela peut entraîner des niveaux élevés de glucose dans le sang, un des principaux signes du diabète.
Les maladies auto-immunes
Les maladies auto-immunes surviennent lorsque le système immunitaire attaque par erreur les tissus sains de l’organisme.
Parmi les exemples, on trouve la polyarthrite rhumatoïde, qui affecte les articulations, le lupus, qui peut affecter la peau, les articulations, et les organes (comme l’inflammation du foie), et la sclérose en plaques, qui cible le système nerveux.
L’inflammation chronique est un facteur clé dans la pathogenèse de ces maladies, provoquant des douleurs, des dommages aux tissus et divers symptômes fonctionnels.
Les maladies chroniques de l’intestin
Une inflammation de l’intestin peut paraître occasionnelle mais lorsqu’elle persiste, elle peut se transformer en maladie inflammatoire chronique.
On pense notamment au Syndrome de l’intestin Irritable (SII) ou à des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) comme la maladie de Crohn ou encore la rectocolite hémorragique.
Les MICI interviennent lorsqu’il y a une inflammation dans une partie du tube digestif qui peut se répercuter sur l’intestin grêle ou même le gros intestin.
Le problème, c’est que les conséquences sur la digestion peuvent être féroces puisque votre organisme va avoir des difficultés à absorber les nutriments.
Le cancer
L’inflammation peut favoriser la croissance et la survie des cellules cancéreuses, faciliter leur dissémination dans l’organisme, et protéger les tumeurs des défenses immunitaires.
Des états inflammatoires chroniques sont associés à un risque accru de plusieurs types de cancer, y compris le cancer du colon, du sein, du poumon, et de la prostate.
Les maladies neurodégénératives
Les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer (aussi appelé le diabète de type 3) et la maladie de Parkinson, sont caractérisées par la dégénérescence progressive des neurones dans le cerveau.
L’inflammation chronique dans le cerveau, ou neuroinflammation, est considérée comme un facteur contribuant à la progression de ces maladies, en favorisant la neurodégénérescence et en aggravant les symptômes cognitifs et moteurs.
Comment l’alimentation anti-inflammatoire agit sur la santé ?
Une alimentation anti-inflammatoire se concentre sur la consommation d’aliments qui soutiennent la santé globale et aident à réduire l’inflammation chronique, ce qui peut diminuer le risque de développer de nombreuses maladies chroniques.
1. Un apport en nutriments anti-inflammatoires et antioxydants
Une alimentation anti-inflammatoire est riche en nutriments spécifiques connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires.
Ces nutriments incluent les acides gras oméga-3 reconnus pour leur capacité à réduire les niveaux de cytokines inflammatoires et à promouvoir la production de composés anti-inflammatoires dans le corps.
Il est également question d’augmenter sa consommation d’aliments riches en antioxydants, tels que les vitamines C et E, le bêta-carotène, et les polyphénols.
Ces substances aident à neutraliser les radicaux libres, des molécules instables qui peuvent causer des dommages cellulaires et contribuer à l’inflammation.
En réduisant le stress oxydatif, les antioxydants jouent un rôle essentiel dans la prévention de l’inflammation.
Enfin, les fibres favorisent la santé digestive et soutiennent la croissance de bactéries intestinales bénéfiques.
Un microbiome intestinal sain peut aider à réguler l’inflammation en renforçant la barrière intestinale et en réduisant la pénétration de substances potentiellement inflammatoires dans la circulation sanguine.
2. Une réduction des aliments pro-inflammatoires
Une alimentation anti-inflammatoire implique surtout de limiter la consommation d’aliments connus pour favoriser l’inflammation. Malheureusement, ils restent majoritairement présents dans notre alimentation moderne.
Pourtant, ces types d’aliments peuvent stimuler l’inflammation dans le corps et contribuer à l’obésité, au diabète de type 2, et à d’autres maladies inflammatoires.
En réduisant l’inflammation chronique, une alimentation anti-inflammatoire peut avoir un impact positif sur plusieurs maladies chroniques.
Elle peut aider à réduire le risque de maladies cardiovasculaires en améliorant le profil lipidique et en diminuant la pression artérielle.
Elle peut également améliorer la sensibilité à l’insuline et aider à prévenir le diabète de type 2. De plus, en soutenant un microbiome intestinal sain et en réduisant le stress oxydatif, cette alimentation peut jouer un rôle dans la prévention de certains cancers et maladies auto-immunes.
3. Une amélioration du bien-être général
Outre ses effets sur des conditions spécifiques, une alimentation anti-inflammatoire peut améliorer le bien-être général. C’est une habitude saine qui peut vous accompagner dans chaque instant de votre vie comme par exemple si vous êtes sportif et que vous souhaitez améliorer vos performances.
Elle peut contribuer à une meilleure gestion du poids, à une amélioration de l’énergie et à une réduction des symptômes de douleur, offrant ainsi une meilleure qualité de vie.
L’alimentation anti-inflammatoire peut même prévenir et soulager certaines douleurs comme celles liées à l’endométriose ou les pathologies chroniques.
Renforcer son système immunitaire au quotidien, c’est aussi ne pas être plus à risques face aux maladies hivernales, comme le mal de gorge.
Comment diminuer l’inflammation dans le corps ?
Diminuer l’inflammation dans le corps est crucial pour maintenir une bonne santé et prévenir une variété de maladies chroniques.
Une stratégie efficace pour y parvenir est à travers l’alimentation, en privilégiant les aliments anti-inflammatoires et en évitant ceux qui sont pro-inflammatoires.
La première chose à faire, c’est d’apprendre à les reconnaître !
Quels sont les aliments anti-inflammatoires ?
Il faut savoir que les meilleurs aliments anti-inflammatoires sont avant tout ceux qui ceux naturels et qui n’ont pas subit de transformation.
Fruits et légumes
Les fruits et légumes regorgent d’antioxydants, de vitamines, de minéraux et de fibres qui peuvent aider à réduire l’inflammation. Les baies, les cerises, les pommes, les brocolis, les épinards, les choux et les poivrons sont particulièrement bénéfiques.
Acides gras Oméga-3
Les acides gras oméga-3, présents dans les poissons gras comme le saumon, le maquereau et les sardines, ainsi que dans les graines de chia, les noix de Grenoble et les graines de lin, sont reconnus pour leurs propriétés anti-inflammatoires. Ils font partie du top 10 des aliments anti-inflammatoires !
Légumineuses
Les légumineuses, y compris les haricots, les lentilles et les pois, sont riches en fibres et en protéines, ce qui peut contribuer à la réduction de l’inflammation.
Noix et graines
Les noix, comme les amandes et les noix de Grenoble, et les graines, telles que les graines de chanvre, de tournesol et de citrouille, contiennent des acides gras, des fibres et des antioxydants qui aident à lutter contre l’inflammation.
Huiles saines
Les huiles riches en acides gras mono-insaturés et polyinsaturés, comme l’huile d’olive extra vierge et l’huile d’avocat, offrent des bénéfices anti-inflammatoires.
Herbes et épices
Certaines herbes et épices, notamment le curcuma, le gingembre, la cannelle et le basilic, possèdent de puissantes propriétés anti-inflammatoires.
Eau
Et oui, on n’oublie souvent de le préciser mais l’eau est importante ! D’ailleurs, ce n’est pas la seule ! Il existe de nombreuses boissons anti-inflammatoires pour profiter de propriétés antioxydantes tout en variant les plaisirs !
Et le café est-il inflammatoire ? Il contient effectivement des flavonoïdes, dont la catéchine par exemple, qui a des pouvoirs antioxydants et anti-inflammatoires au sein de notre corps. Ces propriétés permettent notamment de lutter contre le stress oxydatif de nos cellules. Mais attention, tout est une question de modération !
Quels sont les aliments pro-inflammatoires ?
Pour ce qui est des aliments pro-inflammatoires, il en existent énormément. Les supprimer de votre alimentation améliorera déjà grandement votre santé en vous aidant à prévenir les maladies causées par une inflammation chronique.
Tout d’abord, faisons une petite précision : le gluten est-il inflammatoire ? Malgré son omniprésence dans notre alimentation, le blé moderne fait partie des produits auxquels notre patrimoine enzymatique n’est pas adapté.
Il contient de la gliadine, un antigène alimentaire. Face à cette protéine, l’organisme se doit de déclencher des anticorps anti-gliadine ainsi que des lymphocytes T dans la muqueuse gastro-intestinale pour se défendre.
L’intolérance au gluten est réputée pour être la cause d’une maladie auto-immune : la maladie cœliaque.
Sucres ajoutés
Les aliments et boissons riches en sucres ajoutés, comme les sodas, les pâtisseries et les bonbons, peuvent favoriser l’inflammation.
Huiles végétales raffinées
Les huiles végétales raffinées, comme l’huile de soja, de maïs et de tournesol, sont riches en acides gras oméga-6, qui, en excès, peuvent contribuer à l’inflammation.
Aliments transformés et frits
Les aliments hautement transformés et les aliments frits contiennent souvent des additifs, des conservateurs et des produits chimiques qui peuvent induire l’inflammation.
Viandes rouges et charcuteries de mauvaise qualité
La consommation excessive de viandes rouges et de charcuteries a été associée à une augmentation de l’inflammation, en partie à cause de la qualité des produits consommés.
La viande provenant d’animaux élevés de manière intensive et industrielle peut être néfaste car il s’agit d’animaux nourris aux céréales ce qui peut nous conduire à consommer directement les hormones, les pesticides et les antibiotiques des animaux.
Si vous ne souhaitez pas profiter des produits inflammatoires ingérés dans une viande de mauvaise qualité, choisissez des viandes issues d’animaux élevés en pâturages et localement (ou de la viande bio).
Produits laitiers
Certains produits laitiers transformés ou de faible qualité peuvent être pro-inflammatoires pour certaines personnes, tandis que les produits laitiers bio ou à base de lait de vache nourri à l’herbe peuvent être bénéfiques.
Bien que les produits laitiers soient une source importante de calcium et de protéines, ils contiennent des protéines spécifiques, comme la caséine et le lactose, qui peuvent déclencher une réponse inflammatoire chez les individus sensibles ou intolérants.
Comment adopter une alimentation anti-inflammatoire à chaque repas ?
Adopter une alimentation anti-inflammatoire à chaque repas est une stratégie efficace pour réduire l’inflammation chronique et promouvoir une meilleure santé globale.
Si cela peut impliquer de revoir son schéma d’alimentation, sachez qu’au fur et à mesure, vous parviendrez à adopter cette méthode comme un nouveau mode de vie.
Mais, alors comment se tourner vers une alimentation anti-inflammatoire en tant que débutant ? Que peut-on manger à chaque repas de la journée ?
Pour se lancer, voici deux conseils précieux :
- L’une des meilleures astuces pour éviter de consommer des ingrédients ajoutés qui participent à l’inflammation, c’est de se mettre au fait maison ! De cette façon, vous choisissez l’ensemble de vos produits et êtes certain qu’il n’y a pas d’additifs.
- Pour réaliser soi-même un repas anti-inflammatoire, je vous conseille de ne pas partir sur des recettes trop sophistiquées. Si cela peut être un plaisir au début, à la longue vous risquez de perdre patience et donc de vite retourner vers les plats préparés.
Pour le reste, c’est justement ce que nous allons voir ensemble !
Le petit-déjeuner
Commencer la journée avec un petit déjeuner anti-inflammatoire peut vous aider à établir le ton pour un apport nutritif tout au long de la journée.
Ce qu’il faut à tout prix oublier, c’est tout ce qui est brioche, pain, beurre, céréales, croissants, pâtisseries, confiture, chocolat chaud. Ce sont autant de produits qui n’ont aucune valeur nutritive et qui peuvent même irriter votre intestin.
Mais alors, quels aliments choisir pour un petit-déjeuner ?
Ici, je vous conseille de faire le plein de graines, de vitamines, d’antioxydants, de sucre naturel, mais aussi de nutriments essentiels !
Rappelez-vous qu’un petit déjeuner, ce n’est pas obligatoirement salé. Vous pouvez aussi consommer des légumes, de la volaille, des oeufs, des noix, etc !
Et pourquoi ne pas tester l’une de nos délicieuses recettes de smoothies anti-inflammatoires ?
Le repas du midi et le soir
Faire des choix anti-inflammatoires pour le déjeuner et le dîner vous permet de maximiser votre apport en nutriments essentiels tout au long de la journée.
Cela évite surtout les coups de barre deux heures après pour rester dans l’énergie !
N’hésitez donc pas à varier les aliments avec des légumes colorés par exemple pour avoir des nutriments complémentaires car chaque légume a ses bénéfices !
Si vous avez peur de ne pas savoir quoi manger, je vous propose une petit sélection de repas savoureux et toujours 100% anti-inflammatoires :
- Découvrez nos 15 idées de recettes de soupes détox !
- Innovez avec un plan complet de repas anti-inflammatoires simples et délicieux !
- Et pour le dessert, qui a dit qu’il fallait se priver pour prendre soin de sa santé ? Voici nos 15 idées de desserts anti-inflammatoires remplies d’ingrédients naturels pour votre corps !
En bref, soyez certains de jamais être seul(e) dans la mise en place de ces nouvelles habitudes.
Adopter une alimentation anti-inflammatoire, c’est s’assurer de prendre soin de son corps sans avoir le regretter en se privant ! Plutôt une bonne nouvelle non ?
Sources
(1) Ferrucci L, Fabbri E. Inflammageing: chronic inflammation in ageing, cardiovascular disease, and frailty. Nat Rev Cardiol. 2018 Sep;15(9):505-522.