Une récente étude révolutionnaire publiée dans le British Journal of Sports Medicine met en lumière un aspect souvent sous-estimé du combat contre le cancer : l’impact de l’activité physique.
On savait déjà que l’alimentation pouvait aider à réduire les risques de cancer. Mais pour la première fois, des chercheurs de l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud, ont prouvé que la pratique régulière d’une activité physique, même avant le diagnostic, peut ralentir la progression de la maladie et améliorer les chances de survie.
Dans un monde où le cancer continue de toucher des millions de personnes, cette découverte ouvre la voie à une meilleure compréhension du rôle de l’exercice dans les parcours de soins.
Les bienfaits de l’activité physique avant et après un diagnostic de cancer
Une étude de grande envergure qui fait avancer la science
Les chercheurs sud-africains ont analysé les données de plus de 28 000 participants couverts par le Discovery Health Medical Scheme, un régime de santé en Afrique du Sud. Ce programme inclut un volet spécifique, Vitality, qui encourage un mode de vie actif grâce à des récompenses pour des activités physiques mesurées par des trackers.
Les résultats montrent une corrélation frappante : les patients physiquement actifs avant le diagnostic présentent un cancer moins agressif, avec un risque réduit de progression et de décès !
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
Voici les résultats marquants de l’étude :
- Risque de progression du cancer réduit : 16 % pour une activité faible, 27 % pour une activité modérée à élevée.
- Réduction du risque de décès toutes causes confondues : 33 % (activité faible) et 47 % (activité modérée/élevée).
- Survie à 5 ans : 84 % pour les inactifs, contre 90 % et 91 % pour les actifs.
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Même à faible intensité, bouger fait une différence significative, et les effets positifs augmentent avec l’intensité et la régularité.
Comment l’activité physique protège-t-elle contre le cancer ?
Un effet direct sur le système immunitaire
L’une des principales explications biologiques avancées par les chercheurs est le renforcement de l’immunité. L’exercice stimule la production de cellules tueuses naturelles, de lymphocytes, de neutrophiles et d’éosinophiles, essentiels pour lutter contre les cellules cancéreuses.
Une meilleure régulation hormonale et métabolique
L’activité physique aide également à réguler des hormones comme l’insuline et à limiter l’inflammation chronique, deux facteurs souvent liés à la progression du cancer.
Recommandations pratiques : comment intégrer l’exercice dans son quotidien ?
1. Avant un diagnostic ou en prévention
- Marche rapide : 30 minutes, 5 fois par semaine.
- Activités ludiques : Danse, jardinage ou natation pour maintenir un mode de vie actif.
2. Pendant le traitement
- Exercices adaptés : Yoga doux, étirements et exercices de respiration pour soulager les effets secondaires.
- Accompagnement : Consultez un kinésithérapeute ou un coach spécialisé en oncologie pour définir un programme sécurisé.
3. Après le traitement
- Progressivité : Reprendre progressivement des activités modérées, comme le vélo ou la marche nordique.
- Renforcement musculaire : Ajoutez des exercices de musculation légers deux fois par semaine pour préserver la masse musculaire.
Ce qu’il faut retenir
- L’activité physique avant et après un diagnostic de cancer réduit significativement les risques de progression et de décès.
- Même des niveaux d’activité modérés suffisent pour obtenir des bénéfices notables.
- Adopter une routine adaptée à chaque étape du parcours de soins est essentiel.
Conclusion
Face au fardeau que représente le cancer à l’échelle mondiale, intégrer l’exercice dans les recommandations médicales pourrait changer la donne. Cette étude souligne l’importance de bouger, non seulement pour prévenir, mais aussi pour mieux vivre avec la maladie. Alors, que vous soyez en bonne santé ou en phase de traitement, il n’est jamais trop tard pour commencer à bouger pour votre bien-être !
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