Les bienfaits confirmés de la restriction calorique sur la longévité
De nombreuses recherches ont corroboré les bienfaits de la restriction calorique sur la longévité. Cette étude menée par une équipe de biologistes de l’Université du Connecticut apporte une précision significative : un régime de perte de poids, même entamé tardivement dans la vie, produit des effets similaires chez les individus en surpoids ou obèses.
Les résultats, publiés dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine (PNAS), offrent une nouvelle incitation à maintenir ou retrouver un poids corporel sain.
Des résultats encourageants chez les personnes en surpoids ou obèses
Cette recherche expérimentale, réalisée sur des mouches des fruits, conclut essentiellement que les mouches en surpoids vivent plus longtemps lorsqu’elles suivent un régime, quel que soit leur âge. Même chez les mouches âgées et obèses, un régime hypocalorique prolonge considérablement leur espérance de vie.
Ces résultats, en accord avec d’autres études sur la restriction calorique, suggèrent que les personnes en surpoids pourraient tirer des avantages similaires en réduisant leurs apports caloriques, même à un âge avancé, bien que ces conclusions nécessitent encore une validation.
L’adaptabilité du métabolisme à un changement de régime, même à un âge avancé
Il n’est jamais trop tard pour adopter une alimentation adéquate. L’obésité, généralement définie comme un excès de graisse corporelle, est étroitement liée aux maladies métaboliques et cardiaques. Des études antérieures sur des animaux ont montré que la restriction calorique significative, sans risque de malnutrition, allonge la durée de vie.
Des essais chez l’homme ont également révélé les effets bénéfiques d’une alimentation réduite, notamment chez les personnes obèses en bonne santé, bien que des preuves directes de son impact sur la durée de vie manquent.
Les effets du régime sur le métabolisme des mouches des fruits
Cette nouvelle étude sur les mouches des fruits démontre que celles nourries avec un régime similaire au régime occidental, riche en sucre, protéines et calories, développent des troubles métaboliques comparables à ceux des humains obèses. Cependant, un passage à un régime hypocalorique, même tardif dans la vie, entraîne une amélioration significative du métabolisme et une prolongation de la durée de vie.
En conclusion, adopter un régime alimentaire faible en calories semble être une stratégie fiable pour prolonger la durée de vie, même chez les individus âgés et en mauvaise santé, comme le suggère cette étude menée sur des mouches vieillissantes suivant un régime riche en calories, servant de modèle d’obésité.
Cela suggère que chez les humains souffrant d’obésité, un changement de régime alimentaire en fin de vie pourrait avoir un impact bénéfique remarquable sur la santé, soulignant l’adaptabilité du métabolisme à un changement alimentaire, même à un âge avancé.
Source: Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) 8 Dec, 2023 DOI 10.1073/pnas.2311019120 Late-life shift in caloric intake affects fly metabolism and longevity