Qu’est-ce que le BARF ? Partons d’un simple constat, sans s’attarder sur des détails scientifiques pour l’instant ; si vous êtes sur ce site, c’est que l’alimentation paléo vous intéresse, voire que vous y êtes converti. Vous adhérez donc à l’un des concepts de base de ce mode de vie : une nourriture industrielle ne peut pas être saine. Il en va de même pour nos animaux domestiques.
Voici TOUT ce que vous devez savoir sur le BARF.
Avant Propos important
Cet article a été écrit en coopération avec une Vétérinaire spécialiste du BARF.
Un chien, un chat, qu’est-ce que ça mange ?
A priori, à l’état sauvage, les félidés ne sont pas équipés d’ouvre-boîtes intégrés à leurs griffes, et les canidés ne possèdent pas de ciseaux pour ouvrir les sacs de croquettes…
Leur alimentation est basée sur les proies qu’ils auront été capable de chasser, et de tuer.
Ils ne les débitent pas en filets ou en entrecôtes : ils les consomment en entier, avec leurs plumes ou leurs poils, avec leurs os et leurs organes.
La nature les a équipés en conséquence, tant au niveau dentaire que digestif, comme décrit par Georges A. Feldhamer et ses co-auteurs dans leur livre « Mammology: Adaptation, Diversity, and Ecology ».
Voici, en bref, quelques caractéristiques des chasseurs carnivores :
La dentition est structurée de manière à être spécialisée dans un régime alimentaire en particulier : les chiens et les chats possèdent des dents tranchantes et puissantes capable d’attraper et de déchirer la chair ; les canines sont longues et pointues, les molaires sont biseautées, ce qui leur permet de réduire en poudre des matières aussi dures que des os.
On note aussi la présence d’une dent appelée « carnassière », qui correspond à la première molaire, et sert à déchirer : les carnassières inférieures et supérieures sont placées en ciseau l’une par rapport à l’autre, permettant de cisailler la viande prise entre les deux.
Chez les herbivores et les omnivores (humains et ursidés, par exemple), les molaires sont plates, de manière à écraser la fibre végétale, et la première molaire n’est pas aussi spécialisée.
La musculature de la mâchoire et du cou, très développée, leur permet d’attraper leurs proies sans lâcher, même quand celles-ci se débattent.
Et si les canidés ont pour seule arme leur dentition et leur vitesse de course, on n’oubliera pas de citer les griffes des félidés, qui sont effilées et rétractables pour se planter profondément en quelques fractions de secondes.
D’un point de vue digestif ensuite, nos carnivores ont un intestin grêle court, et un colon court et simple, typiques des digestions rapides.
Les fibres végétales nécessitant une digestion longue, ainsi qu’une fermentation, les intestins des herbivores sont longs, et leur colon possède des particularités anatomiques qui permettent le contact prolongé avec des bactéries.
L’estomac du chien est composé d’une seule pièce (celui des bovins en possède 4) et suffisamment élastique pour permettre l’ingestion de gros blocs de viande, qui seront ensuite digérés pendant 4 à 8 heures avant de passer dans les intestins.
Celui du chat est tout aussi simple, mais moins élastique, ce qui explique son comportement alimentaire qui consiste à picorer de petits repas (ou petites proies) tout au long de la journée.
Le pH de l’estomac des carnivores est aux alentours de 1, rendant possible la destruction de bactéries telles que les Salmonelles ou E.Coli, que l’on peut retrouver dans la viande crue.
Celui du chat est souvent plus proche de 2, le rendant plus sensible aux viandes faisandées ou peu fraîches.
De manière générale, il est acquis que le chat est un carnivore pur.
Pour le chien, c’est un peu plus sujet à débat : sa dentition étant un peu différente de cette du chat, son intestin un peu plus long, certains auteurs (comme le Dr Ian Billinghurst, auteur du livre « The BARF diet : for cats and dogs ») le considèrent comme un omnivore à tendance carnivore.
Ils citeront des arguments comportementaux, tel que le fait que les loups peuvent spontanément manger des baies ou des racines, ainsi que la tendance naturelle qu’ont ces derniers à manger les intestins des herbivores qu’ils chassent, alors que le chat aura tendance à les laisser et croquera en priorité la tête (source importante d’acide gras).
Dans la même ligne d’idée, en terme d’évolution, il est reconnu que le chien a été d’abord apprivoisé, puis domestiqué, par sa présence aux alentours des habitats des hommes préhistoriques, se nourrissant de leurs restes et de leurs déchets. Il est donc logique pour un « poubellivore » d’être plus flexible au niveau digestif !
Carnivore pur ou non, en tous les cas, tous s’accordent à dire que ni le chien ni le chat ne sont croquettivores.
Mais… pourquoi les croquettes, alors ?
Partons d’un constat simple, comme dans l’introduction : si nos grands parents cuisinaient et mangeaient peu d’aliments transformés, ce n’est pas le cas de la société d’aujourd’hui.
Les chiens de nos grands-parents mangeaient, pour la plupart, une sorte de ration ménagère, rarement équilibrée à grand renforts de chiffres, mélange de restes de table, de déchets de cuisine, et d’os à ronger. Ils vivaient bien plus vieux, et bien moins malades (cela dit ils allaient très peu chez le vétérinaire aussi).
L’alimentation de nos animaux domestiques, et de nos animaux d’élevage, a suivi la même évolution que la notre… A cause de l’industrie, mais aussi de l’évolution de la société.
Tout d’abord, les croquettes sont pratiques.
De nos jours, on manque de temps, il est donc plus facile de verser dans la gamelle du chien un petit verre doseur de croquettes qu’on aura pris dans un sac, que de se préoccuper de lui faire la tambouille.
Peu de gens cuisinent pour eux, alors, pour le chien…
De plus, un sac de croquettes se stocke plus facilement qu’un kilo de viande, et vous durera plus longtemps : pas obligé de faire un passage tous les deux jours chez le boucher.
Et dernier argument, celui des pet-fooders : dans les croquettes, il y a tout !
Savamment dosé pour que votre chien ne manque de rien.
C’est tellement facile et adapté qu’on aurait tort de s’en passer, n’est-ce pas ?
Imaginez un instant ces petits sachets de bouillie que l’on voit dans les films de science fiction et dont les aventuriers du futur se nourrissent… ça vous tente ?
Si vous avez déjà fait un tour chez un véto, ou en animalerie, et promené votre regard sur les longues étagères de croquettes, vous avez sans doute remarqué qu’il existe un nombre incalculable de sacs différents.
On va de la classification simple qui se base sur l’âge et l’activité du chien, aux gammes plus « complètes », en fonction des races, de la longueur du poil.
Le fait d’avoir un large choix, comme au supermarché, vous donne l’impression que si vous choisissez bien LA croquette qui conviendra à votre animal, il mangera plus sainement encore.
Un petit peu de lecture au niveau des étiquettes et des ingrédients vous apprendra que, entre les croquettes pour Berger Allemand et celles pour Yorkshire, la plus grande différence est la taille de la croquette elle-même.
Et le packaging.
Et oui, en fait… un chien est un chien, et l’industrie, encore une fois, créé des besoins qui n’existent pas.
Un autre argument, de taille celui-là (ne nous voilons pas la face, c’est même l’argument le plus important), est le prix.
Oui, les croquettes sont chères.
Mais acheter de la viande et des abats pour votre chien, ou des poussins pour votre chat, c’est encore plus cher… au premier abord en tout cas.
Nous reviendrons plus tard sur le prix réel d’un régime cru pour votre animal, mais pour l’instant, concentrons-nous sur les ingrédients des croquettes : dans la plupart, vous trouverez des céréales…
BEAUCOUP de céréales !!
Et les céréales, comme vous le savez, ce n’est pas cher ; c’est moins cher que la viande en tous cas.
Une croquette contenant plus de céréales permet un coût de fabrication bien plus bas, et, à prix de vente égal, une marge beaucoup plus importante.
Cependant, les carnivores ne possèdent pas les capacités digestives de digérer les céréales, car ils n’ont pas les enzymes nécessaires.
Une étude génétique menée par le Dr E. Axelsson en 2013 intitulée « The genomic signature of dog domestication reveals adaptation to a starch-rich diet » tend à prouver que le chien serait capable de digérer les céréales malgré tout, mais elle se base principalement sur le fait que le chien est mieux équipé en alpha amylase (une des enzymes qui entre en jeu dans la digestion de l’amidon) que son ancêtre le loup, sans se pencher sur le taux de digestion réel ou les effets d’un régime riche en glucides.
Cette étude irait dans le sens d’un canidés « poubellivore », mais pas forcément omnivore.
L’intestin des carnivores est en tous les cas trop court pour permettre une digestion complète des céréales, qui vont arriver dans le gros intestin peu ou pas digérées, rendant leurs sucres disponibles pour des fermentations par les bactéries qui y vivent.
Ces fermentations vont produire des gaz et des toxines, qui peuvent ensuite être réabsorbées dans le sang et se disséminer dans le corps entier.
Sans compter les dégâts causés à la paroi du gros intestin lui-même, en contact permanent avec ces toxines.
Ne vous fiez pas non plus aux auto-proclamées croquettes « hyperprotéinées », car une protéine c’est bien, mais ce qui importe, c’est leur qualité : entre un blanc de poulet bio et une carcasse de poulet en provenance d’un pays où il n’y a pas de loi contre l’administration d’antibiotiques et d’hormones aux animaux d’élevage, il y a une différence de coût… mais aussi et surtout, pour votre animal, de digestibilité.
De plus, pour un souci de production à bas coût, certaines de ces croquettes « hyperprotéinées » vont contenir d’autres sources de protéines (légumineuses par exemple) tout aussi peu digestibles que les céréales pour nos carnivores, ou d’autres ingrédients « de remplissage » tel que de la pulpe de betterave.
En achetant des croquettes, on enrichit donc une industrie qui, encore une fois, est basée sur le profit et non pas sur l’alimentation naturelle de nos animaux domestiques.
Cette alimentation est peut être optimisée, mais en aucun cas optimale.
Si vous vous penchez sur une liste d’ingrédients de croquettes, vous verrez qu’elle est longue (et codée : viandes de boeuf/viande de boeuf, farines de poulet/farine de sous produits de poulet… ).
C’est sans doute nécessaire, afin d’obtenir une ration équilibrée et complète à base d’aliments déshydratés et transformés, qui ont perdu une partie voire tous leurs nutriments…
De plus, ces ingrédients multiples rendent difficile l’identification d’une allergie alimentaire, lorsqu’il y en a une ; et induisent une digestion plus complexe que lorsqu’il s’agit de digérer des protéines.
La croquette est sèche, elle oblige l’animal à boire, alors que la viande elle-même contient en moyenne 80 % d’eau…
Bref, ça n’a plus rien à voir avec une proie, qui contient à elle toute seule tous les nutriments nécessaires à la survie de nos carnivores.
Une alimentation physiologiquement adaptée : le BARF, le RAW, le WHOLE PREY
Tous ces modes alimentaires ont tous le même principe de base : il s’agit de reconstituer une proie dans son ensemble, viande, os, peau, abats, comme si votre animal l’avait chassé lui-même, en lui fournissant des gros morceaux de ces différentes parties anatomiques.
Dans la nature, la viande n’est pas prédécoupée !
Le plus connu, celui par qui tout a commencé, c’est le BARF : « Biologically apropriate raw food », mis au point par le Dr Ian Billinghurst.
Il se compose d’os charnus, d’abats, de fruits et légumes réduits en purée et de divers ajouts – yahourt, huile, levure de bière, algues.
La viande est une source de protéines digestibles, de gras et d’eau ; les os apportent du calcium, du phosphore et permettent le nettoyage des dents et d’assurer un transit correct.
Les abats, fruits, et légumes, apportent des minéraux et des vitamines.
Cette diète n’est pas adaptée aux chats qui sont, je le rappelle, des carnivores stricts, et ne devraient pas manger de fibres.
Vient ensuite le RAW FEEDING, conseillé par le Dr Tom Lonsdale dans son livre « Work Wonders : feed your dog raw meaty bones ».
Il s’agit de reconstituer une proie, et c’est tout : pas de suppléments si votre animal est en bonne santé, à part les œufs.
Ce régime est adapté aux chats, puisqu’il ne contient pas de fibre.
Dans la ration des chiens, on peut donner de l’estomac de grand ruminant, l’omasum ou feuillet, aussi appelé « panse verte », qui contient des débris végétaux quasiment digérés.
Le WHOLE PREY est quant à lui une version « simplifiée » du raw feeding : au lieu de chercher à reconstituer une proie entière, on va donner directement une proie entière.
Si vous ne voulez pas avoir de poussins morts dans votre congélateur, oubliez le whole prey !
Dans les faits, beaucoup d’adeptes de l’alimentation crue varient entre ces trois régimes, ou entre le raw feeding et le whole prey : il est par exemple possible de donner du foie de bœuf à votre chat (même si votre chat est un excellent chasseur, il est difficile de l’imaginer en train de tuer un bovin !) et des souris entières ; ou de donner une caille à votre chien et le lendemain une tête de cerf à ronger.
Commençons maintenant par les inconvénients du régime cru, puisqu’il s’agit des premiers détails que vous remarquerez si vous décidez d’y penser sérieusement.
Tout d’abord, le prix. Il est clair que si vous achetez de la viande et des os charnus de qualité (bétail élevé en plein air, idéalement bio, en provenance de petits producteurs), vous allez devoir faire un trou dans votre budget.
La bonne viande coûte cher, vous le savez, même si nous sommes tous d’accord pour dire que la qualité a un prix…
Mais pour nos animaux, il est possible de contourner ce problème.
En effet, votre chien ne mangera pas de l’entrecôte, il mangera de la viande, quelle que soit sa forme, des os charnus, et des abats.
C’est donc à vous de jouer et de démarcher les bouchers et les abattoirs pour voir s’ils peuvent vous fournir leurs « déchets » (les petits morceaux de viande pas assez jolis pour être en vitrine, les morceaux non utilisés en charcuterie, ou leurs invendus du jour) pour un prix intéressant, et de vous armer de votre plus beau couteau de chasseur paléo pour trier ces morceaux !
On trouve aussi des fournisseurs sur internet, qui livrent des colis de viande en grande quantité pour des prix avantageux (comme le Boeuf d’Herbe).
Ne vous laissez cependant pas tenter par le « broyé », ces steaks tous prêts qui contiennent des os, des abats, et de la viande mixée : on retombe dans l’industriel (même si oui clairement c’est pratique) et surtout on perd l’un des grands avantages du BARF, qui est l’hygiène dentaire (cf plus loin).
Acheter en gros donc, c’est moins cher.
Ce qui m’amène à mon deuxième inconvénient : le stockage.
Si votre boucher ne vous fait pas votre petit « doggy bag » tous les jours, selon la taille de votre chien et la quantité de viande que vous achèterez, il vous faudra investir dans un [gros] congélateur…
Mais dans tous les cas, il est plus pratique de préparer les portions en amont, de congeler, et décongeler ensuite. Donc, petit ou grand, il faut faudra un congélateur.
Rien d’insurmontable.
Troisième inconvénient, les allergies. Nous sommes d’accord, que ce soit croquettes ou BARF, une allergie est toujours possible.
Au début, s’il sort d’une vie de croquettes, votre chien peut avoir des petites intolérances passagères (gaz, diarrhée) qui nécessitent de la patience.
Les cas d’allergie sont de toute évidence moins nombreux au BARF et le Dr Jutta Ziegler (auteur de « Toxic Croquettes ») signale dans son livre qu’un chien allergique aux croquettes au poulet, peut ne pas être allergique au poulet s’il est réintroduit une fois que le chien est passé à une alimentation crue.
L’avantage au BARF, c’est qu’on introduit les aliments un à un et sur une période plus ou moins longue, ce qui permet de déterminer avec précision ce que votre animal ne tolère pas.
En bref : ce n’est pas réellement un inconvénient !
Plutôt un risque, que l’on prend de toute façon à partir du moment où l’on se nourrit.
Quatrième inconvénient, d’ordre pratique : le retour de l’instinct de nos charmantes petites bêtes.
Si vous avez un jardin, il est possible que votre chien aille y enterrer ses cuisses de poulet et les ressorte deux ou trois jours plus tard quand elles seront faisandées et sans doute plus attirantes pour lui.
Il est aussi possible que votre chat décide d’aller manger son poussin sur votre couvre lit.
Mais dites-vous que c’est leur comportement naturel et qu’ils avaient quand même l’air beaucoup moins heureux avec leurs croquettes…
Par contre, ne vous attendez pas à un regain d’agressivité, ou à ce que votre chien commence à chasser le pigeon lors de vos balades : ils savent que la ration tombera dans la gamelle de toute façon, et ils sont tout aussi capables de différencier leur repas de la cuisse de votre voisin.
Le simple fait que votre animal déplace sa nourriture crue, alors qu’il n’a jamais déplacé ses croquettes, prouve qu’il se sent libre d’exprimer un comportement naturel et instinctif.
On sait que la répression de certaines attitudes peut amener de l’angoisse (par exemple, les animaux qui vivent dans des cages au zoo et développent des TOCs ou des comportements stéréotypés) ; il est donc logique de supposer, au contraire, que donner libre court à leurs envies amène du bien-être.
Joliecoeur, petit chien rouquin, mange une patte de poulet
Si les inconvénients peuvent vous sembler nombreux, ils ne sont clairement pas insurmontables – ils demandent tout au plus un peu d’organisation, et de la motivation.
Et ce n’est pas pour rien.
Car l’avantage sur la santé est global : comme le disait Hippocrate, que l’on adore citer : « que ta nourriture soit ta première médecine ».
Un corps est un équilibre biochimique et biomécanique, composés de différents systèmes qui interagissent entre eux. Le fonctionnement de la machine biologique est optimal quand tous les systèmes sont à l’équilibre, et en synergie.
C’est bien simple : si un rouage tourne mal, la machine ne peut pas fonctionner correctement…
- La peau et pelage sont les organes les plus visibles de nos animaux domestiques. La peau est un organe très résistant, capable de se régénérer (ce n’est pas le cas de tous les organes), et la première barrière de protection contre les agressions extérieures. Elle est aussi un moyen pour le corps d’excréter des toxines, se couvrant de boutons ou d’eczéma en cas de surcharge toxique. Sa santé dépend d’un juste équilibre de vitamines, oligo-éléments, et d’acides aminés provenant de l’alimentation. Le pelage quant à lui révèle aussi l’état d’équilibre ou non des organes, devenant gras quand la peau est séborrhéique, ou cassant et terne en cas de carence. Dans les croquettes « spécialisée » pour la beauté du poil, ou pour reconstruire la barrière cutanée des animaux allergiques, on trouve des ajouts d’omega 3 par exemple, qui est présent en quantité dans la viande ; ou d’antioxydants tels que la vitamine E, vitamine liposoluble que l’on retrouve notamment dans la cervelle et les œufs.
- La bouche, et plus précisément la dentition, est l’organe où vous verrez (et sentirez, si l’haleine de votre chien laisse à désirer) le plus rapidement une différence. Afin d’absorber le calcium et le phosphore contenu dans les os, les carnivores vont consciencieusement les ronger jusqu’à les réduire en poudre. Ce travail au niveau des dents aura pour conséquence leur nettoyage de manière mécanique, mais aussi chimique (augmentation de la production de salive).Le Dr Lonsdale signale dans son « Manuel pratique de l’alimentation crue » que les aliments industriels, croquettes et pâté, vont former une sorte de boue qui se colle aux dents et nourrit des bactéries qui vont ensuite former le tartre, où elles seront en sécurité pour continuer à proliférer. Il est d’ailleurs arrivé à la conclusion qu’une alimentation faite d’os crue charnue était la plus bénéfique pour les chiens après avoir étudié la parodontite, une pathologie dentaire très répandue. La prolifération des bactéries, en plus de causer une inflammation douloureuse, est aussi un risque sanitaire important puisque ces bactéries peuvent causer des abcès dentaires pouvant atteindre l’os de la mâchoire et le détruire, voire passer dans la circulation sanguine et causer des infections cardiaques. Chez un animal qui mange une alimentation industrielle, un détartrage par an est la solution suggérée, à compléter par une multitude d’objets marketing comme des liquides à mettre dans l’eau de boisson, du dentifrice à la viande, et, comble de l’ironie, des « os à mâcher » en forme… d’os. Oui.
- Le cerveau est l’organe central du corps : il envoie des influx nerveux qui permettent le mouvement, mais il produit aussi des hormones qui communiquent avec les différents organes. Pour fonctionner, il a besoin de bons gras, et son évolution au cours de la croissance dépend de ce que votre animal aura mangé pendant cette période.On citera par exemple la taurine, un dérivé d’acide aminé que le chat est incapable de synthétiser, et dont la carence cause entre autre des pathologies cardiaques, rétiniennes, des baisses immunitaires et un retard de croissance cérébral. Il a aussi un rôle de neurotransmetteur, qui le rend indispensable autant lors du développement que chez l’animal adulte.Pour éviter cette carence, les croquettes pour chat sont donc enrichies en taurine (c’est pour cette raison qu’il ne faut jamais donner de croquettes pour chien à un chat) ; mais comme la nature est bien faite, à la base, on trouve de la taurine en grand quantité dans la viande et les œufs. Autre fait intéréssant, le Dr Backus et ses collaborateurs ont mis en évidence dans leur article « Dietary taurine needs of cats vary with dietary protein quality and concentration » qu’un apport trop élevé en protéines de mauvaise qualité augmentait les besoins en taurine ; ce qui veut dire que des croquettes à base de viande de piètre qualité nécessitent une supplémentation plus importante encore…Autre exemple, le tryptophane, un autre acide aminé essentiel que l’on retrouve dans la viande, les œufs, et le poisson. C’est un précurseur de la sérotonine et de la mélatonine, hormones importantes dans la régulation de l’humeur et du cycle circadien, qui sont fabriquées par la glande pinéale (dans le cerveau). Une étude du Dr DeNapoli et ses collaborateurs, « Effect of dietary protein content and tryptophan suplementation on dominance agression, territorial agression, and hyperactivity in dogs », conclu qu’une supplémentation en tryptophane dans un régime pauvre en protéines diminue la fréquence de certaines agressions (souvent liées au stress ou à la peur) et de l’hyperactivité. Pour les chiens et chats stressés, il existe des croquettes enrichies entre autre en tryptophane – que l’on retrouve naturellement, encore une fois, en quantité importantes dans les protéines d’origine animales.
- Le tube digestif, de la bouche à l’anus, est l’organe le plus long du corps. Il s’y passe énormément de choses, à commencer par la digestion : une bonne digestion vous fourni tout ce dont vous avez besoin pour nourrir votre corps (acides aminés, vitamines, oligo-éléments, graisses), et une mauvaise digestion ajoute à cela des gaz, des toxines, des réactions immunitaires locales… source d’inconfort dans le meilleur des cas, de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin dans le pire.Bien que l’idée que le nombre de bactéries hébergées dans nos intestins soit 10 fois supérieur au nombre de cellules de notre corps ait été revue à la baisse cette année (le rapport serait plus proche de 1.3/1, selon R. Sender et S. Shai Fuchs, « Revised estimates for the number of human and bacteria cells in the body »), il n’en reste pas moins que ce microbiote existe, et qu’il est la cause principale de productions de toxines et de gaz lors de la digestion d’éléments fermentescibles. De même, on retrouve au niveau digestif plus de la moitié des cellules immunitaires en activité, faisant de l’intestin le centre de la défense immunitaire globale. Sur ce sujet les sources sont nombreuses, on citera par exemple le livre du Dr Mouton, « Écosystème intestinal et Santé optimale ».Il est donc important de fournir au tube digestif de la nourriture de qualité, qui ne produira pas de fermentations indésirables, et permettra une prolifération optimale de la flore digestive. Chez les animaux en croissance, la maturation du système immunitaire passe par le tube digestif (ingestion du colostrum à la naissance, et rôle des bactéries digestives dans la maturation des différents lymphocytes T – voir les travaux des Dr Ralph Steinman, Bruce Beutler, et Jules Hoffman sur les cellules dendritiques). Un système immunitaire malmené serait plus à même de développer des réactions exacerbées et non adaptées, qui vont amener à des pathologies auto-immunes et des maladies inflammatoires chroniques (MICI).Faisons aussi une petite parenthèse pour le pancréas, dans le cas particulier du chat. L’un des rôles du pancréas consiste à produire l’insuline et le glucagon, nécessaires à la régulation de la glycémie. Lorsque les hausses de glycémies sont nombreuses et importantes, les risques de développer ce que l’on appelle la résistance à l’insuline – ou diabète de type 2 – sont augmentés. Puisque vous êtes sur ce site, vous connaissez le coupable des hausses de glycémies… Alors dites-moi, si le pancréas d’un humain, reconnu omnivore, équipé pour éponger des hausses modérées de glycémie, souffre d’un apport massif en glucides, qu’en est-il du pancréas d’un chat, carnivore pur ? Quand on sait que le diabète du chat, relativement fréquent (en tout cas bien plus que le diabète du chien), s’assimile au diabète de type 2 chez l’homme, il semble logique de se demander s’il n’y aurait pas un lien avec les aliments industriels riches en céréale… Pas si logique pour tout le monde visiblement, puisque si vous regardez les aliments thérapeutiques pour chat diabétique, on y retrouve toujours des céréales.Je parle de logique, car à ce jour, je n’ai trouvé qu’un article qui étudie le lien direct entre diabète chez le chat et alimentation riche en hydrates de carbone. Le Dr Lonsdale renseigne l’article suivant dans sa bibliographie, qui conseille d’augmenter les protéines et diminuer les céréales pour les chats diabétiques : Zoran, D L (2002) « The carnivore connection to nutrition in cats », ce qui est sans doute très bien, mais insuffisant !
- L’appareil musculo-squelettique est la charpente de la machine, et tout autant que le reste, elle doit être nourrie, et entretenue. Chez les chiens de grande taille en croissance, il n’est pas rare d’observer des boiteries. Certains sont déjà trop gros, ce qui est surprenant quand on sait qu’un chiot régule instinctivement très bien son appétit… d’autres ont des inflammations passagères car ils ont grandit trop vite, ou que leur maître ne se préoccupe pas de leur éviter des efforts et chocs violents comme la montée ou la descente des escaliers. Si votre chiot ou votre chaton ronge des cartilages d’os dans sa ration, il réutilisera pour ses propres articulations tout ce qu’il aura ingéré, rendant inutile les compléments en comprimés que l’on pourra vous conseiller. Si cela n’est pas suffisant, rien ne vous empêche de lui faire un bouillon d’os – ça reste de l’os.La logique reste la même pour l’arthrose, pathologie dégénératives des os dont souffrent la plupart des animaux âgés. Un apport correct d’emblée en cartilage dans la ration vous évitera les nombreux compléments alimentaires, voire des croquettes spécialisées pour animaux arthrosiques. Ces croquettes contiennent entre autres des glycosaminoglycanes (glycosamine sulfate et chondroitine), composants naturels des cartilages, que l’industriel ira pourtant chercher … dans des carapaces de crevettes réduites en poudre. On y retrouve aussi des EPA (omega 3) et des omega 6, ayant un effet protecteur vis-à-vis de la destruction des cartilages, mais qui peuvent tout aussi bien se trouver dans une viande de bonne qualité. N’oublions pas non plus que l’arthrose est une pathologie inflammatoire chronique, qui peut donc être traitée en partie par la suppression de l’un des inflammatoires les plus actifs, j’ai nommé le glucose !
- Le système immunitaire enfin, est le moyen de défense interne du corps, qui permet de réagir aux petites agressions quotidiennes (coupures, ingestion de toxines) sans trop de symptômes, mais aussi de combattre des pathologies plus graves, telles que le cancer. Il repose sur un équilibre précaire, car un système immunitaire sollicité régulièrement va se renforcer (on citera par exemple le fait que les chiots et les chatons, au même titre que les enfants, mettent tout ce qu’ils trouvent à la bouche, où les globules blancs sont nombreux), mais peut aussi s’épuiser si l’agression est constante et multiple. Dans les petits soldats de cette armée, outre les différents types de globules blancs qui se multiplient au besoin, on retrouve des anticorps, qui sont fabriqués en fonction du type de menace. Cette armée doit être nourrie : les globules blancs ne se multiplient pas à partir de rien et les anticorps sont des glycoprotéines. Une attaque massive nécessite donc un apport alimentaire suffisant. De plus, l’immunité peut être stimulée par différentes substances, par exemple, les anti-oxydants (comme la vitamine E). Un article, « Natural Ways to Improve Your Dog’s Immune System », explique qu’enrichir les croquettes des chiots d’anti-oxydants permet une meilleure réponse immunitaire lors de la vaccination. Une très bonne idée quand on constate qu’encore une fois, ces anti-oxydants sont présents à l’état le plus simple dans la viande.Pour illustrer l’effet désastreux d’une mauvaise immunité, voici un petit (ou plutôt, grand) exemple :
imaginons que votre chaton, que vous avez récupéré à deux mois alors qu’il était à peine sevré (mais encore très mignon, plus qu’à trois mois !), ait été vacciné immédiatement comme conseillé par les laboratoires pharmaceutiques. Son système immunitaire encore en formation subit donc une première agression, alors qu’il vient de changer d’environnement, ce qui est stressant pour lui, même s’il s’est mis à mâchonner vos lacets dès la première demie-heure et qu’il s’est jeté sur les croquettes spéciales chaton que vous avez achetées pour son arrivée. D’ailleurs vous avez aussi ajouté un peu de lait (pour chaton, que vous avez acheté en grande surface : du lait de vache reconstitué, en fait), ce qui lui a fait beaucoup plaisir et à vous aussi, mais qui a choqué ses intestins déjà un peu dérangés par le stress. On commence donc par céréales + lactose, un cocktail déjà douteux, auquel on ajoute un vaccin. Les petites cellules immunitaires sont un peu paniquées. Comme préconisé par le vétérinaire, vous lui donnez son vermifuge, et son antipuce, toxines qui sont peut être mortelles uniquement pour les parasites mais qui en attendant sont éliminées par le foie et les reins – faisant donc travailler ses petits organes en formation, déjà fatigués. Mais votre chaton va bien, donc vous faites le rappel trois semaines plus tard.Entre temps, votre petit chaton a été pour la première fois en contact avec du pollen de bouleau, en provenance de votre jardin. Même si à l’extérieur il ne se passe rien, ce premier contact n’a pas été inoffensif, et certaines cellules gardent en mémoire l’empreinte du pollen et développent une hypersensibilité. Quelques semaines plus tard, votre chaton, âgé maintenant de 4 mois, commence à se gratter. Peut être que son œil coule, mais vous n’êtes pas sûr. Tous les chats se grattent, vous attendez donc un petit peu pour voir si ça passe… et puis, il joue, il mange, il a l’air d’aller bien. Sauf qu’un jour, en le caressant, vous repérez une zone de poils clairsemée au dessus des yeux… en y regardant bien, les coudes sont aussi dépilés, et le bord des oreilles est peut être un peu épaissi… Direction vétérinaire ! Celui-ci fait un prélèvement, où il trouve des bactéries. Il vous donne un traitement antibiotique et comme votre chat se gratte vraiment beaucoup, il fait une piqûre de cortisone qui dure quelques jours, le temps que les antibiotiques fassent effet. Trois jours plus tard, vous retournez chez le vétérinaire : votre chat s’arrache maintenant les poils par touffes, et les antibiotiques lui ont donné la diarrhée.Il refait un prélèvement, et bingo : il y a maintenant des levures sur la peau de votre chat, multipliées en profitant de la baisse d’immunité induite par les corticoïdes – immunité qui n’était déjà pas très fière, entre les réactions allergiques au pollen et les bactéries en train d’attaquer la peau. Le traitement le plus efficace contre les levures est un antifongique à donner par voie orale. Sinon, il y a des applications locales de solution antifongique, mais ce sera plus long, et puis il faut attraper le chat, manipuler le chat, et vous n’êtes pas sûr d’arriver à faire le traitement correctement. On part donc sur 3 semaines d’antifongiques, auxquels on rajoute 3 semaines d’antibiotiques, et on prie pour que la mise en culture faite à la première visite ne revienne pas positive pour la teigne. Et comme votre chat à la diarrhée (déjà que les céréales c’était dur pour son tube digestif, les antibiotiques ont détraqué son microbiote en formation, et avec les antifongiques, ça risque de dégénérer) on ajoute un anti-spasmodique en comprimé, et des prébiotiques à donner à distance des autres médicaments. J’arrête là mon histoire, mais imaginez-vous bien qu’au bout de trois jours à être forcé d’absorber 3 comprimés matin et soir, votre chat vous déteste, et il stresse dès qu’il vous voit – diminuant encore l’efficacité de son système immunitaire. Ce qui le rend toujours plus fragile aux agressions extérieures…
Je m’arrêterais là pour les effets sur la santé, mais n’oublions pas aussi de noter que le fait même qu’il existe des croquettes thérapeutiques, destinées à nourrir de manière adaptée les animaux malades (en aigu ou en chronique), prouve que les industriels connaissent le rôle de l’alimentation dans les pathologies concernées.
Revenons pour finir sur le prix de l’alimentation crue.
Comme je l’ai évoqué un peu plus haut, le budget global dépend des bons plans que vous pourrez trouver, mais aussi de votre lieu de résidence, puisque les prix varient selon les villes.
On ne peut donc pas définir si le cru est plus cher ou moins cher que l’industriel.
Sachez que s’il est important de varier les viandes, de manière à varier les apports, il n’est absolument pas nécessaire d’introduire tous les types de viande du monde dans le régime alimentaire de votre animal.
Si vous chassez ou connaissez des chasseurs, vous pourrez facilement trouver du chevreuil ou du sanglier pour nourrir votre chien, en complément des viandes « classiques » ; mais si vous vous trouvez en ville et que votre poissonnier vous fait un prix sur le saumon, c’est tout aussi bien.
De plus, si nous possédons environ 9000 papilles gustatives, le chien en possède environ 1700 et le chat environ 500 – soit pas assez pour savourer une alimentation très variée et des goûts très particuliers.
Pour finir, même si, avec un peu d’organisation et un boucher sympa, vous trouvez l’alimentation crue chère, essayez de déterminer à combien s’élèvent les frais vétérinaires pour le petit chaton évoqué au-dessus… deux consultations, trois prélèvement, 5 médicaments différents.
Et encore, ce chaton fait 2 kilos – si vous possédez un chien de 35 kg, vous savez déjà qu’une simple plaquette pour 5 jours d’antibiotiques atteint facilement les 15 €.
Moins de maladies = moins de frais vétérinaires. C’est très pragmatique, mais c’est vrai.
« Ah, ton chien est au BARF, oui mais… »
Petite compilation des questions les plus fréquentes que vous entendrez en société :
« …tu n’as pas peur des carences ? » (si cette question vous a déjà été posée 100 fois, félicitation, vous êtes un vrai paléo !).
La réponse est simple : NON.
Je ne reprendrai pas tout ce qui a déjà été dit au dessus, mais en résumé, un carnivore est fait pour manger des proies, et étonnamment, il trouve tout ce dont il a besoin pour vivre dans ces proies…
Avez-vous déjà vu un lion prendre des compléments alimentaires ?
« … tu sais bien que les protéines abîment les reins »
Encore une fois, NON.
Déjà, ne faisons pas l’amalgame avec un humain dont les taux d’urée et de créatinine vont augmenter s’il mange une grande quantité de protéines : nous avons des reins d’omnivore, et pas de carnivore.
Je vous laisse faire vos recherches sur le risque réel des protéines sur les reins humains.
En ce qui concerne les animaux, je citerai d’abord l’étude du Dr Robertson et ses collaborateurs, « Long-term renal responses to high dietary protein in dogs with 75% nephrectomy » (1986), qui a étudié la différence d’évolution rénale sur des chiens à qui il manquait 75 % des reins, en fonction d’un régime plus ou moins riche en protéines.
Il conclut qu’il n’est pas possible de corréler un taux de protéines important à des lésions rénales. Une autre étude de 1992, du Dr Finco et ses collaborateurs (« Effects of dietary phosphorus and protein in dogs with chronic renal failure ») conclut, chez des chiens en insuffisance rénale chronique, que la rapidité de décès augmente avec le taux de phosphore de la ration, et non avec le taux de protéines.
Il serait donc logique de penser que les viandes riches en phosphore sont à restreindre, voire bannir, chez des chiens ayant une sensibilité rénale, tout en gardant un régime carné pur.
L’absorption du phosphore peut être dans ce genre de cas diminué par ce que l’on appelle des chélateurs de phosphore, que l’on ajoute à la ration – il n’en existe pas de naturel, mais si ce médicament est le seul que votre animal prend, c’est déjà ça de gagné !
« … il ne faut surtout pas donner de viande ou de poisson cru, à cause des vers/des maladies ! »
La question est justifiée.
Effectivement, les risques de taenia existent lorsque que votre animal mange de la viande crue.
Cependant, en vermifugeant régulièrement votre animal (avec des produits naturels ou de l’allopathie), vous limitez les risques d’infestation massive et potentiellement mortelle.
Les enfants aussi attrapent des vers et cela contribue à leur immunité : de nombreux articles, comme celui de J.O. Fleming « Helminth therapy and multiple sclerosis » montrent que les propriétés de stimulation immunitaire des œufs de certains vers pourrait limiter l’évolution de la sclérose en plaque.
Ils partent d’une hypothèse répandue aujourd’hui dans la communauté scientifique, que trop d’hygiène dans les années de développement de l’enfant peuvent amènent des des problèmes d’immuno-régulation et de maladies auto-immunes – problèmes peu présents chez les populations où la pression d’infection est élevée (dans les pays en voie de développement tels que le Bangladesh, par exemple, où les taux d’infection par des vers dans la population est largement plus élevé).
Concernant le poisson, il est important de se préoccuper du vers Anisakis.
Une simple congélation à -20°C pendant une semaine suffit à le détruire – on ne donne donc jamais de poisson frais, on le congèle toujours au préalable. A moins que vous soyez un maître sushi, habitué à découper le poisson cru et à reconnaître ce petit vers rond…
Dernier détail, concernant le porc : il existe une pathologie nommé «maladie d’Aujeszky », une sorte d’encéphalite, transmissible au carnivore et mortelle.
Le réservoir sauvage est le sanglier, et la transmission entre suidés se fait par voie vénérienne ou par inhalation : les porcs de plein air ont donc plus de chance d’être en contact avec le virus que ceux élevés dans des porcheries fermées.
Le dernier cas recensé en France chez un porc d’élevage date de 2004 ; mais dans le doute, autant ne pas acheter de porc de plein air.
« … je connais un chien qui est mort d’avoir avalé un os » et c’est très certainement une mort horrible, et culpabilisante.
Mais les accidents de ce type arrivent pour deux raisons : d’abord, quand les chiens gobent les os – c’est possible chez les grands chiens qui vont avoir dans leur gamelle des petits os, tel que des cuisses ou des cous de poulet.
Si vous avez un grand chien, et qu’il a tendance à gober, ne lui donnez que des os proportionnel à sa taille, et tout risque sera écarté.
Deuxième cas, les os CUITS. Un os cuit ne se réduira pas en poudre, il va se casser, produisant des petites esquilles (si vous avez déjà essayé de casser un os de cuisse de poulet en deux, vous voyez ce que je veux dire).
Ces petits bouts pointus sont faciles à avaler, et peuvent ensuite se planter dans la gueule, dans l’œsophage, dans l’estomac, ou dans les intestins, causant des hémorragies internes.
Et puis de toute façon, votre chat peut aussi mourir d’avoir avalé de travers une croquette, ou un bout de pizza qu’il aura volé dans une poubelle lors de sa balade. Le risque est faible, mais il est toujours présent…
En donnant des os crus et de taille adaptée, vous limitez les risques au maximum.
« … moi mon chat, il ne voudra jamais, il n’aime que les croquettes »
Je n’ai qu’une chose à dire : tout s’apprend.
Il est clair que l’appétit des chats est plus capricieux, et très routinier.
Cependant, on a jamais vu un chat mourir de faim devant une gamelle pleine.
De plus, si aux croquettes aux céréales il est totalement proscrit de faire jeûner un chat pour des raisons de métabolisme hépatique, dans un régime cru, ils sont tout à fait capable de jeûner plusieurs jours sans risque.
« … c’est quand même dégoûtant »
Oui, et ce n’est pas moi, végétalienne, qui vais vous contredire.
Le retour chez le boucher après 10 ans d’absence a été ironique…
Mais ce qui est non éthique pour moi, ce qui est dégoûtant pour vous, ne l’est pas pour votre chat.
Vous comme moi, nous avons pris un animal pour nous en occuper, pour qu’il soit heureux, et en bonne santé.
Si on leur demandait, nos animaux auraient certainement des choses à redire sur nos habitudes… pourtant ils ne nous forcent pas à vivre comme eux.
Donc, c’est à nous d’assumer la responsabilité d’avoir adopté un animal et de tout faire pour son bien-être.
Dans cet article, j’ai essayé de survoler un maximum de points, de manière à donner une image globale de l’alimentation crue.
J’ai essayé de compiler la science, mais aussi la pratique, en tenant compte de ce que j’entends de la bouche de mes clients.
Comme pour notre alimentation, il est nécessaire, si vous désirez passer votre animal au BARF/RAW/WHOLE PREY, de bien vous renseigner afin de ne pas faire n’importe quoi (des lardons crus dans un plat de ravioli, ce n’est pas du BARF ! Même avec la meilleure volonté du monde !).
Il existe de nombreux livres écrits par des vétérinaires, ainsi que des sites internet tenus par des passionnés, qui vous permettront de vous renseigner efficacement.
Malade ou pas, n’hésitez plus : le BARF est ce qu’il lui faut !
Le BARF en pratique, ça donne quoi ?
Que vous ayez un chiot, un chaton, un chien ou un chat adulte, le principe de base reste le même.
Je resterai concise dans ce paragraphe, pour vous donner une idée de la marche à suivre, mais n’hésitez pas ensuite à vous renseigner par vous-même – livres, sites internet et bien sûr le groupe Facebook Paléo France !
La ration de votre animal dépendra de son poids : qu’il ait du poids à perdre, un poids stable, ou au contraire du poids à prendre… on calcule en pourcentage du poids actuel.
Pour les chatons, on donne à volonté les 3 premiers mois, on surveille ensuite la prise ou perte de poids.
Pour les chiots, le pourcentage diminue ensuite au dur et à mesure des semaines (10 % de son poids à 4 mois, pour atteindre 4 % à un an).
Le principe d’introduction des aliments se fait de la même manière pour les deux espèces :
- Semaine 1 : blanc de poulet uniquement (très digestible) + purée de légumes pour les chiens
- Semaine 2 : Viande et os charnus selon des proportions propres que votre animal soit un chat (60/40) ou un chien (50/50).
- Semaine 3 : Si tout va bien, on introduit une nouvelle viande, en gardant la même proportion d’os charnu que la semaine précédente. Si votre animal présente des petits soucis digestifs, on retourne en semaine 1 ou on reste en semaine 2. Pour les chats, on conseille d’introduire au cours de cette semaine le cœur de bœuf (qui est considéré comme un abat mais aussi comme un muscle), ou la cervelle, afin d’éviter les carences en taurine.
- Semaine 4 : on choisit d’introduire une nouvelle viande, ou un abat de viande déjà introduite. Pour les abats, la moitié doit être du foie (soit 5 % de la ration totale).
- Pour les chats on est donc à : 60 % viande + 30 % os charnus + 10 % d’abats
- Pour les chiens on est donc à : 45 % viande + 45 % os charnus + 10 % d’abats
- Et ainsi de suite : vous avez le choix d’introduire chaque semaine une nouvelle viande, un nouvel abat, ou de rester à la même ration plusieurs semaines. La panse verte est un abat, on attend donc d’avoir introduire la viande de l’animal dont provient la panse avant d’en donner.
En ce qui concerne le poisson, la dose hebdomadaire conseillée correspond au poids d’une ration journalière.
Vous pouvez le donner en plusieurs repas, étalé sur une journée ou sur la semaine.
Par exemple : si votre chien mange 120 g par jour, il lui faudra 120 g de poisson par semaine. Comme déjà mentionné plus haut, il faut congeler le poisson minimum une semaine avant de l’ajouter à la ration.
Pour les chiens, on évite les poissons du pacifique, qui peuvent être porteurs de douve du foie.
En ce qui concerne les œufs, on conseille un œuf de poule par semaine par tranche de 10 kg pour les chiens, et un œuf par semaine pour les chats.
Vous pouvez donner des œufs de caille, qui permettent de fragmenter les prises au cours de la semaine plus facilement pour les chats ou les petits chiens !
La panse verte est un abat particulier : son ratio calcium/phosphore est de 1/1, on déduit donc la quantité de celle de viande et d’os charnus.
Au total, on donne l’équivalent de deux rations quotidiennes (soit pour notre petit chien à 120g, 240g) réparti sur une semaine.
Pour le Whole Prey, on commence aussi par le poulet. Les proies s’introduisent ensuite petit à petit, comme suit :
- Semaine 1 : filets
- Semaine 2 : carcasse entière vidée (donc pour le poulet : un poulet entier vidé)
- Semaine 3 : on ajoute le foie par petites quantité, sur une semaine
- Semaine 4 : carcasse entière
- Et ainsi de suite pour chaque proie.
Une fois que tous les aliments on été introduits, vous pourrez être sûr que votre animal les tolère, et faire des gamelles composées de plusieurs viandes, et différents abats.
Mais rien ne vous empêche de rester simples !
Par exemple, pour un chien qui devrait manger 1 kg de viande par jour :
- 450 g de lapin + 450 g de cous de poulets + 50 g de foie de volaille + 50 g de rognons de veau
- 450 g de filets de poulet + 450 g de cuisses de poulet + 50 g de fois de volaille + 50 g de cœur de volaille (dans ce cas il vous faut, un autre jour de la semaine, faire une gamelle avec une autre viande, et un autre abat)
Pour finir, ne voyez pas les compléments (ail, spiruline, huiles diverses, terre de diatomée…) comme des aliments.
Il est nécessaire de les introduire en petite quantité pour tester la tolérance de votre animal, mais UNIQUEMENT quand il est déjà bien habitué à sa nouvelle alimentation.
Aucun complément n’est absolument nécessaire dans l’immédiat.
41 Responses
Enfin une consoeur Pro BARF ! que ça fait plaisir à lire, on se sent moins seul ! Je suis véto et éleveuse de bouviers bernois qui sont au BARF depuis 3 ans 😉
Bonjour chère consoeur ! J’en profite, j’ai une petite question, qu’un éleveur de BA m’a posée : comment évitez-vous les bagarres lors de la distribution des os ?
J’ai 10 chiens et je distribue mes carcasses dehors une par une, d’abord à ceux qui mange plus doucement, puis aux plus rapides. Chacun se mets dans son coin et quand les premiers ont fini je surveille qu’ils n’aillent pas embêter les autres. Cela arrive qu’un vole un bout de viande à un autre mais je veille jusqu’à ce que tout le monde ait fini. Ca dure 15 minutes à tout casser. Si une dispute arrive, je mets le haut là et ça s’arrête. Je n’ai jamais eu de bagarres en 3 ans sauf si un os traine pour un seul chien et que les autre n’ont rien. S’ils ont de quoi les séparer, ils peuvent les mettre ds des endroits différents par petits groupes.
Comme vous, je n’ai pas ma structure mais je ne peux plus vendre une seule croquette véto. Je préfère les croquettes sans céréales qui sont un peu moins pire mais je m’en éloigne jour après jour. Mes connaissances ne sont pas assez étendues pour proposer des menus à des chiens malades (insuffisants rénaux, pancréatique…). J’aimerai plus apprendre sur ce sujet, est ce q vous savez où je peux lire ou me former là dessus ?
Un article très intéressant qui remet bien en question notre manière d’aborder l’alimentation de nos petits amis à 4 pattes !
Bonjour Pauline, merci de votre commentaire !
2 vétos pro barf…. C’est formidable.
Question (idiote) : Que proposez-vous sur les étalages de votre salle d’attente?
Là où les autres ont des Hill’s, Virbac, Royal Canin et autres Specific!!
Article bien développé: bravo.
Une critique, malgré tout:
Vous opposez barf à LA croquette.
Ce qui me semble un peu réducteur.
90 ou 95% des croquettes sont avec céréales. Je pense que c’est à celles-là que vous faites allusion.
Il reste quand même 5 à 10% de ces croquettes qui sont SANS céréales, et qui méritent l’attention pour qui ne veut pas se lancer dans le barf qui n’est pas simple à gérer.
Pour connaître un cas dramatique sur le sujet, le barf ne doit pas être présenté comme étant l’excellence alimentaire.
Il n’y a pas le bon (le barf) contre le mauvais (la croquette).
Et il existe une alimentation humide en boites d’excellente qualité, aussi sans céréales, qui mérite l’attention.
Quant au tartre, petite remarque sur le sujet:
Il est plus que principalement causé par les croquettes avec céréales. On comprend facilement qu’il n’a aucune chance de s’implanter avec un régime barf.
Je constate la même chose avec les boites et les croquettes sans céréales. Elles sont extrêmement dures et je pense qu’elles participent efficacement à l’élimination du tartre, même si peu sont croquées lors du repas. Par contre, si on passe un chien adulte à ces croquettes alors qu’il a été longtemps aux autres croquettes et qu’il a une bonne couche de tartre.. Là, point de salut.
Bonjour Patrick, merci de votre commentaire. Tout d’abord sachez que je n’ai pas ma propre structure, les étagères de la salle d’attente contiennent donc du Virbac et du Hill’s… en dehors du fait que ce sont des croquettes donc il est rzlativement aisé d’obtenir les origines des ingrédients (ce qui n’est pas toujours le cas pour les croquettes sans céréales produites dans d’autres pays ou non… pour moi toutes les viandes ne se valent pas et quand je vois des taux élevés en phosphore par exemple je me demande quelle est la réelle proportion de viande et de tendons dans la croquettes ou la boîte…), vu le succès très mitigé du BARF dans ma clientèle, je préfère conseiller une croquette dont je peux aller vérifier les ingrédients et la fabrication, qu’elle soit sur les étagères de ma salle d’attente ou non. Si j’ai peu parlé des croquettes hyperproteinées/sans céréales (je les évoque cependant – notez d’ailleurs que virbac fait à présent des croquettes sans céréales) c’est que je les mets dans le même sac que les autres. Cela reste un aliment industriel. Les ingrédients sont souvent nombreux, ils sont cuits, déshydratés, bref il n’en reste plus grand chose d’assimilable ni de ressemblant à une proie. Cependant je ne suis pas une veto ni une personne moralisatrice, j’ai conscience que le côté pratique est important et si je déconseille sans débat les croquettes de super marché et les rations ménagères de restes de table, je pense qu’il est nécessaire de prendre en compte la motivation du propriétaire. Commencer le barf pour ne pas y rester n’a pas plus de sens que de donner des raviolis à son chien au lieu de ses croquettes. La problématique est globale et c’est ce que j’ai essayé de faire passer dans cet article. Quant au fait que le tartre se développe moins sans céréales, c’est un fait, mais il s’ en développe tout de même – gober ou machonner 5 minutes des croquettes ne remplacera jamais le broyage d’un os pendant une demie heure ou plus. La plaque dentaire, même si elle est moins visible que le tartre, est tout de même bien présente et pose problème à terme.
J aurai souhaité connaître un menu type pour un chien diabétique
Bonjour,
L’alimentation crue ne varie pas pour un chien diabétique. Ce qui va poser problème en terme d’élévation de glycémie sont les glucides de type céréale et les fibres alimentaires à IG élevés ; aliments qui ne sont pas inclus dans ceux que l’on donne au BARF. Dans les premiers temps, votre chien mangera uniquement du poulet comme précisé dans l’article. Par la suite, il n’y a pas de “menu type”, vous ferez en fonction de ce que vous avez. Cependant, pour éviter les éventuels problèmes secondaires à sa pathologie, et pouvoir adapter au mieux et au plus précis les doses d’insuline, il est important de vous adresser à votre vétérinaire afin de surveiller la glycémie au cours des premières semaines d’alimentation crue.
Avant de vous lancer, je vous conseille aussi de bien vous renseigner sur la marche à suivre – sur le site et groupe facebook TRIBU CARNIVORE où de nombreux passionnés pourront vous donner des conseils et vous rassurer dans tous vos questionnements. La communauté compte très certainement des membres qui ont eux même un chien diabétique, de type 1 ou 2, et qui pourront partager avec vous leur expérience.
En tant que praticienne, il m’est interdit de vous donner des conseils vétérinaires précis via internet, et sans avoir vu votre chien.
Bravo ! Très bon article. Éleveuse de Teckels à poils longs, je suis passée au BARF depuis plusieurs années, déjà. Résultat, des chiens avec plus d’allant, plus gais, du poil magnifique, plus de tartre, et même une augmentation du nombre de chiots par portée ! Régularité des chaleurs, peu de soucis de gestation et de mise-bas. Mes chiots découvrent le Barf dans la gamelle de leur mère et y viennent naturellement. Quand il m’arrivent de donner des croquettes, je choisi toujours celles sans céréales et de très bonnes qualité. Je suis aussi pension, et je propose de plus en plus le BARF à mes clients, de plus en plus ouverts à cette solution, ce qui a souvent permit d’ailleurs de résoudre des problèmes chroniques ‘entre autre de peau), que les vétérinaires n’arrivaient pas à soigner à grand coup d’injections et de comprimés.
Malheureusement, devant le CA que représente les croquettes, beaucoup de vétos ne lachent pas l’affaire…
et il y a peu de formation à ce niveau, dommage !
Bonjour,
Il est vrai que, comme en nutrition humaine, les formations sont peu nombreuses et souvent financées par des laboratoires… Les études indépendantes sont peu nombreuses et au vu du coût que cela représente, cela s’explique facilement. Il n’est dès lors pas évident de se lancer dans des voies “alternatives”, que ce soit en pratique médicale ou en nutrition, car les retours scientifiques (et non pas les retours et ressentis de propriétaires) et “décortiqués” (par exemple, des chiens suivis régulièrement avec des prises de sang et des examens complémentaires divers permettant de rendre compte de manière précise de l’évolution de leur santé et de leurs organes) sont peu nombreux.
Bravo pour cet article, et félicitations pour votre engagement, il est effectivement difficile de trouver des vétérinaires adeptes du BARF. Mon 1er BA a été élevé aux croquettes royal canin, il y 15 ans je n’y connaissais rien, alors j’ai suivi les conseils de l’éleveur. Mon BA est décédé à 11 ans d’une tumeur et quand nous avons décidé d’en reprendre un il y a 3 ans, je me suis documentée sur l’alimentation et j’ai commencé à nourrir mon nouveau BA de 2 mois au BARF. Il a été nourri ainsi jusqu’à l’âge d’1an 1/2 et j’ai dû malheureusement passer aux croquettes de viande (Nutrivet) car il a été diagnostiqué HS/HA à l’âge d’un an. L’éducateur canin avec lequel nous travaillions m’a conseillé de le faire castrer et de modifier son alimentation pour qu’il se calme un peu. Cela a fonctionné mais je regrette l’alimentation BARF même si cela demande un peu d’organisation, les effets sur le chien sont flagrants : pas d’odeur corporelle désagréable, un pelage soyeux et brillant, une gueule saine, des crottes super biodégradables ;-)… c’est un plaisir pour nous comme pour l’animal. De plus, en ce qui me concerne, nourrir mon chien au BARF me revenait moins cher que les croquettes… Mon BA a maintenant 3 ans et je ne désespère pas de pouvoir le repasser au BARF d’ici un an ou 2 !
Voilà pour ma petite expérience personnelle.
Bonjour,
Merci pour votre retour d’expérience ! J’espère que vous pourrez le plus rapidement possible repasser à une alimentation crue, car comme je l’ai cité dans l’article, les sources de tryptophanes les plus naturelles se trouvent dans la viande crue et non dans des produits d’usine, bien que des croquettes à la viande soient plus proches du BARF que des croquettes au céréales.
L’argument financier est un plus non négligeable !
Super article, je vais bientot recevoir un petit furet et je souhaite le nourrire le plus naturellement possible, mais la vue d ‘un poussin congelé ne va pas plaire aux enfants pour le moment…
étant donné que les furets sont des carnivore je serais donc tenté de rapprocher mes menus de ceux du chat,
avez -vous d ‘autres infos concernant cet animal de compagnie?
Bonjour,
Effectivement le furet se rapproche du chat : le BARF n’est pas adapté, il doit manger RAW ou WHOLE PREY (mais nous abandonneront le second dans le but de ne pas blesser la sensibilité des plus jeunes !).
Le mieux est de vous tourner vers un vétérinaire spécialisé en furet car ce n’est pas du coup mon cas 😉 en terme d’habitat, de propreté, ce n’est pas très compliqué, mais au niveau caractère et éducation… il faut connaître quelques trucs ! Une main de fer dans un gant de velours comme on dit.
Pour l’alimentation, si vous souhaitez vous renseigner par vous même, je vous renvoie vers le groupe TRIBU CARNIVORE sur facebook où vous pourrez trouver d’autres amoureux des fufu et surtout des expériences.
Bjr;que je suis contente de voir que tous les vetos ne pensent pas a leur chiffre d affaire en 1er!!!
Merci pr nos animaux!!!
Excellent article ! La nutrition n’est pas mon domaine de pratique mais reste un centre d’intérêt quotidien pour moi et ma chienne. C’est intéressant d’avoir un point de vue rationnel et documenté sur une alimentation survolée voire carrément ignorée dans les enseignements des écoles vétérinaires alors que, finalement, elle reste l’alimentation naturelle (une évidence en fait) dont nos animaux devraient pouvoir disposer. L’omniprésence des petfooders-sponsors dans les écoles mais peut-être aussi la peur d’animaux mal gérés par des propriétaires insuffisamment formés (car c’est quand même une alimentation technique qui demande des considérations un peu plus complexes qu’ouvrir un simple sachet) doivent être à l’origine de cette frilosité de la part des enseignants.
Bonne continuation dans cette spécialisation autodidacte !
Merci pour votre commentaire JCH, qui m’encourage.
“Propriétaires insuffisamment formés”…. N’exagérons pas tout de même.
L’alimentation industrielle n’a pas toujours existé, ce qui n’a pas empêché les gens d’alimenter leurs chiens.
D’ailleurs, quand on voit la débauche inventive des industriels pour capter la clientèle, par exemple produire autant de variétés de croquettes que de races, on se dit que, pour le coup, que c’est là qu’il faut une formation spécifique.
Alors que le seul but est de donner le sentiment au client qu’il a le pouvoir de choix, ce qui le conforte dans ce qui sera une dépendance envers ladite marque.
Bien plus grave est, hélas, l’état de dépendance dans lequel ils maintiennent les professionnels de la santé animale, du sponsoring aux petits cadeaux, séminaires et autres écoles perfusées par la manne financière de ces industriels.
Il est vrai que les lobbys sont une pierre majeure de l’édifice, dans tous les domaines de la société et principalement la santé et la nutrition (qui sont intimement liées…), que ce soit pour nos animaux domestiques ou nous-mêmes. On a coutume de dire que l’on vote en faisant ses courses, et même si cela semble simpliste, il est vrai que le consommateur a un certain pouvoir sur l’industrie – pouvoir qu’il ne doit pas confondre avec celui, totalement imaginaire, d’avoir le “choix” entre un packaging et un autre. Bref… n’oublions pas de chercher nos informations ailleurs quand dans les articles sponsorisés et les émissions télé !
Bonjour,
Je vous avais fait part en août de mon expérience du BARF avec mon BA et je réfléchis de + en + sérieusement à le repasser au BARF très rapidement. Toujours est-il que nous avons depuis 15 jours une magnifique chatte qui s’est installée chez nous, allez savoir d’où elle vient… En dépannage au début, je lui ai donné qq croquettes de viande de notre chien, puis voyant qu’elle venait manger tous les jours, j’ai commencé à lui donner de la viande, la 1ère semaine, puis j’ai introduit du coeur de dinde la 2ème, et dimanche dernier, elle a eu une sardine… A voir la tête qu’elle a fait la 1ère fois qu’elle a eu de la viande dans sa gamelle, je peux vous dire qu’elle n’avait pas l’habitude d’en manger mais maintenant, elle fait la tête sur les croquettes et miaule en réclamant la viande et rien d’autre !!! J’en ai profité également pour donner à mon BA une gamelle de viande rouge et de coeurs de dinde, et il a commencé par la regarder et la sentir, en fait il a apprécié sa gamelle avec ses autres sens, au lieu de se jeter dessus comme il le fait par habitude avec les croquettes… Quand on voit nos animaux si heureux de manger, ça vaut la peine de faire un effort d’organisation pour leur donner une meilleure alimentation !
Si vous hésitez encore, lancez-vous, ça en vaut vraiment la peine 😉
Bonjour
Je viens de passer ma minette au barf et elle est ravie.
J’aurais cependant une petite question.
J’ai trouvé un super fournisseur de cailles crues. J’aurais aimé savoir s’il était indispensable de varier les viandes et si le fait de s’en tenir à une seule viande pouvait créer des carences ?
Je vous remercie infiniment.
Bonjour,
Il faut minimum trois viandes pour avoir des apports corrects et équilibrés. Chaque viande est différente en terme d’apport (qualitatif et quantitatif, par exemple, les vitamines du groupe B), donc pour éviter les carences, il est important que votre chat en ait plusieurs types au cours de la journée ou de la semaine. Dans la nature, les proies à disposition sont multiples et rarement les mêmes.
Bonjour,
J’ai 2 chiens nourris au BARF. 1 carlin de 7 ans et 1 croisé fox de 15 mois. En général je donne du blanc de poulet + foie de boeuf ou veau, ou 1 cuisse de poulet ou 1 (ou 2 pour le jeune) oeuf+ cous de poulet… En poisson, j’achète du surgelé suivant les promotions mais c’est assez rare. Des os à moelle plusieurs fois par semaine pour les occuper en mon absence. Ces “mix” vous semblent ils corrects? Faudrait il que je donne + de variétés de viandes? Lesquelles? Et que me conseillez vous pour le plus jeune (très actif) qui reste un peu maigre malgré une augmentation à 300 gr/jour. Je complémente par des cures d’ail, huile d’olive, noix, noisette et colza…
Pour l’organisation, je profite des promotions et prix DLC courtes, je prépare les portions de chacun (120 et 300 gr + légumes) que je congèle et chaque soir je mets au frigo la ration du lendemain. En dépannage (oubli, imprévu) j’utilise des croquettes sans céréale et pour les vacances j’emmène 1 repas congelé et je me fourni sur place pour les jours suivants)
Bonjour,
Je vous conseille avant toute chose de varier les viandes, cela est absolument nécessaire pour que vos chiens aient un régime équilibré. Chaque viande doit être introduite avant les abats qui en sont issus, de manière à limiter les intolérances. Toutes les viandes sont possibles, cela dépend surtout de ce que vous pourrez vous procurer. Evitez simplement le porc de plein air !
Pour le plus jeune, augmenter les rations me semble intéressant, cela dit avec une activité physique importante certains chiens prennent difficilement du poids. Est-il vraiment “maigre” ? Ou simplement sec et musclé ?
En ce qui concerne les huiles, n’hésitez pas à les varier aussi, et n’oubliez pas les huiles de poisson.
Il n’est pas conseillé de mélanger croquettes et barf, quelle que soit la qualité des croquettes (vérifiable ou non selon leur provenance !) mais en cas d’imprévu, cela me semble le moins ennuyeux. Pour ma chienne, en cas d’imprévu, c’est une ration steak haché qui l’attend j’en ai toujours au congelateur. Je rééquilibre ensuite au repas suivant avec les os et les abats.
Pour un suivi plus précis de la ration de vos chiens, je vous invite à vous rendre sur le groupe facebook “BARF asso” et sur le site du même nom.
Bonjour Docteur Lacube.
Créatrice d’un blog et d’un groupe Facebook qui défend le Raw feeding (Prey model), je suis agréablement surprise de lire vos recommandations et cela m’encourage dans l’engagement que j’ai pris d’informer les propriétaires de chiens, chat et furets
Bonjour,
Merci de votre commentaire !
Il est important de se souvenir que l’alimentation doit être la première médecine, et qu’un régime non équilibré est dangereux… d’où l’importance de prendre de bons conseils et de se lancer dans le rawfeeding uniquement lorsque toutes les ficelles sont comprises, et mises en oeuvre.
Bonjour
je vous remercie pour votre article
Je pense passer au raw feeding pour mez 7 chats de 10 ans a3 mois. Je me documente depuis plusieurs jours en prenant des notes
Je viens de demander à ma veterinaire ce qu’elle en pense. Elle me deconseille le poisson cru en me disant que je risque des carences en vitamine B1 .MAIS LE FAIT DE DONNER DU POISSON CRU CONTIENT UNE ENZYME QUI NEUTRALISE ET DÉTRUIT LA VITB1 (je la cite)
Combien doit je leur donner de poisson par semaine ?
Je pense leur donner des croquettes le soir car je suis amene a m’absenter et mon mari aussi et c’est plus pratique pendant la periode ou mes chats sont gardés.
Je pense passer au raw feeding le matin et croquette le soir. J’ai lu que c’est pas vraiment compatible vu le temps de digestion different. En sachant que 8h entre les deux repas sont necessaire pour que le repas precedant ait ete digere
Merci pour vos conseils
Bonjour,
Si vous vous documentez, vous avez pu vous rendre compte que le consensus, que l’on parle de BARF, de RAW, ou de WHOLE PREY, est qu’il ne faut JAMAIS mélanger cette alimentation avec des croquettes. Il est vrai que le temps de digestion d’une ration “fraîche” et d’une ration “croquettes” est différent, c’est pour cela qu’il ne faut pas mélanger au cours d’un même repas ces deux types alimentaires. Mais même si vous séparez ces deux rations d’un temps théorique nécessaire à la digestion complète (qui change d’un individu à l’autre et d’une ration à l’autre), leur digestion ne peut pas être optimale, puisque ces deux rations nécessitent des enzymes différentes (ou en quantité différente) pour être digérées. Pour faire simple, imaginons que les croquettes ont besoin de l’enzyme “A”, fabriquée dans le pancréas, pour être digérées, et la viande a besoin de l’enzyme “P”. A chaque repas, le pancréas produit une certaine quantité de A et de P pour digérer le bol alimentaire. Au repas 1, il produira une grande quantité de A, et peu de P. Au repas 2, il tentera de réagir de la même manière, mais au final, la digestion sera bien plus longue est plus lente puisqu’il va devoir s’adapter et produire de but en blanc beaucoup de P. Repas suivant, l’inverse. Et ainsi de suite. Changer de type alimentaire tout le temps favorisera donc les troubles digestifs ainsi que des pathologies par fatigue des différents organes digestifs. Il est donc très mauvais de pratiquer un mélange de croquettes et de BARF/RAW feeding. Je vous le déconseille donc fortement, mais vous avez déjà dû le lire ailleurs.
En ce qui concerne la vitamine B1, il existe en effet dans le poisson cru et certains crustacés une enzyme nommée la thiaminase qui interfère avec l’absorption de la vitamine B1 (ou thiamine). Cependant dans un régime essentiellement carné, l’apport en thiamine est important et les quantité de thiaminase minimes. En ce qui concerne les quantités de poisson, on conseille de donner l’équivalent d’une ration habituelle mais sur la semaine (donc répartie en plusieurs repas ou un seul, selon le goût de l’animal).
Depuis de nombreuses années je mélange volontiers boites, croquettes (sans céréales) et viandes.
Je ne comprends pas les raisons de ne pas le faire puisque la croquette n’est autre que 70% de viande et le reste composé de légumes et fruits. Idem pour les boites.
Sans doute est-ce aller contre le principe du barf appliqué selon sa définition stricte.
Pourtant, si on se réfère à l’animal sauvage, le loup : son alimentation est aussi composée d’une palette alimentaire très variée allant de la viande crue à des aliments verts prédigérés contenus dans l’estomac, et jusqu’à des fruits et baies.
Par contre, je ne vous rejoins pas sur les huiles à donner, notamment de poisson.
Généralement issues de l’industrie du saumon d’élevage, ces huiles contiennent autant de produits nocifs que les poissons eux-mêmes.
Il est bien préférable de supplémenter avec de l’huile de colza ou de noix (à condition d’utiliser des huiles de 1ère pression à froid), qui sont riches en oméga 3 et bien équilibrées avec les oméga 6. Et de penser de temps en temps à l’huile de lin très riche en oméga 3 et l’huile de germe de blé pour la vitamine E et les oméga 3.
Un vétérinaire pro BARF/RAW, c’est étonnant et tellement positif à lire. Avoir su se dégager de tous les lobbys qui endoctrine les études et les recommandations des maîtres (parce qu’on sait tout que pour être un bon maître il faut acheter les croquettes chez son vétérinaire…) est tout à votre honneur. J’espère que ce courant, de vouloir apprendre au-delà de ce que dispensent RC/Hill’s/Virbac,.. va se répandre au sein de la profession. En tout cas merci pour votre article !
Il y a juste un point qui me chiffonne, autrement j’ai beaucoup apprécié aussi que vous ne cherchiez pas à vanter plus de mérites que nécessaires à ce régime (notamment le coût, qui n’est malheureusement pas toujours moins cher contrairement à ce qui est souvent lu et qui je pense ne sert pas la cause car ceux qui tentent reviennent parfois en arrière quand le budget qu’ils louaient aux croquettes est dépassé), c’est ceci : “De plus, si aux croquettes aux céréales il est totalement proscrit de faire jeûner un chat pour des raisons de métabolisme hépatique, dans un régime cru, ils sont tout à fait capable de jeûner plusieurs jours sans risque.”
Quel que soit le régime alimentaire du chat, jeûner peut être très dangereux notamment pour la lipidose hépatique. De plus, souvent les gens osent franchir le pas de passer au RAW suite à un problème de santé, la cause de l’anorexie est alors difficile à juger (est-ce le passage au RAW, une aggravation d’un souci de santé ?). Certains chats mettent beaucoup de temps à s’y mettre aussi, le laisser jeûner et risquer la lipidose n’est pas une solution pour moi.
Et concernant le fait qu’un chat ne se laisse pas mourir de faim devant sa gamelle, j’ai vu de mes yeux des chats qui aux croquettes refusaient de manger plus de 24/36 heures (le maître n’a pas été plus loin et lui a remis ses précédentes croquettes, le chat a aussitôt remanger).
Introduire le RAW peut être long, voire très long. Les chats nourris aux croquettes ne sont plus habitués au goût de la viande, plus habituer à devoir utiliser leur mâchoire de carnivore. Il faut essayer, réessayer, mais ne jamais imposer. Même pas 24h de jeûn pour moi. Il y a des astuces à mettre en place; cuire un peu pour ceux qui étaient habitués à manger un petit bout du repas de ses maîtres, puis de moins en moins pour arriver au cru. Saupoudrer de la levure de bière pour ceux qui aiment ça, un probiotioque appétent, jouer avec les morceaux de viande, proposer plutôt le matin avant la gamelle de croquette pour que le chat ait faim,…
Il semblerait aussi que l’idée très répandue qu’il ne faudrait surtout pas mélanger les régimes (BARF/RAW avec croquettes et/ou pâté) ne soit pas fondée. Certaines études ont démenties leur principale explication (le pH). Personnellement je pense que si le chien/chat le digère bien, et particulièrement dans le cas où le 100% BARF ou RAW ne serait pas possible (question financière, budgétaire,…), il ne faut pas se dire que c’est tout ou rien. Un repas par jour de BARF/RAW, 3 par semaine,… c’est toujours mieux que du 100% croquettes.
Bonne continuation !
Bonjour !
Tout d’abord un grand merci pour cette réponse construite.
En ce qui concerne les lobbys, ils sont bien sûr présents partout, médecine vétérinaire ou non, et le réel problème à mon sens, c’est que la nutrition n’est pas assez enseignée. Et pas assez étudiée. Le regret est général, car médecin, vétérinaire, ou lycéen, nous devrions tous avoir un certain nombre de notions sur l’alimentation. Plus cet enseignement serait complet, moins le “dogme” pourrait prendre place : car plus les études et les théories se multiplient, plus tout un chacun est encouragé à réfléchir et se faire sa propre idée. Hills, RC, Virbac, et compagnie n’ont fait, finalement, que surfer sur la vague de la facilité recherchée par la plupart des propriétaires d’animaux pour nourrir leurs bestioles. Tout comme les marques de plats préparés pour nous : le plat contient tout ce qu’il faut en apport journaliers recommandés, il cuit en 5 minutes au micro onde… pourquoi chercher plus loin ? De plus, je vais défendre mon métier 😉 mais le vétérinaire est plus qu’un généraliste… beaucoup d’entre nous, en plus d’avoir connaissance des pathologies et physiologies des différentes espèces, savent lire des résultats de prise de sang, faire des prélèvements que nous analysons au microscope, lire des radiographies, faire des echograohies, sans compter la chirurgie. Nous pouvons faire une césarienne sur un cochon d’inde le matin, poser des broches dans la hanche d’un chat à midi et opérer un chien d’une rupture de la rate le soir (en ayant préalablement, en une heure de temps, fait une prise de sang, une radiographie, une échographie, posé une perfusion, parfois prélevé du sang sur un chien pour pouvoir transfuser le malade, le tout, le plus souvent, seul). Ces compétences multiples se paient en temps d’apprentissage, en énergie, en concentration. En médecine humaine, vous ne trouverez plus aucun médecin qui soit aussi polyvalent – on trouve même des spécialistes selon les tranches d’âge. Bref, quand on y réfléchit, il est difficile d’être bon partout. Et comme la nutrition n’est pas une matière enseignée avec trop de conviction, qu’elle n’est pas non plus une discipline que nous ayons appris à maîtriser dès notre plus jeune âge, et qu’elle n’interesse que très peu de propriétaires (je ne parle même pas de la motivation nécessaire à faire une ration ménagère par exemple, je parle du simple fait de s’interesser à ce que mange un animal, au lieu d’acheter le sac de croquette avec le logo le plus brillant), il est quelque part naturel, et peut être même excusable, que beaucoup de vétérinaires essaient de se former à autre chose avant de se former en nutrition.
Et j’en profite pour rebondir sur vos remarques sur le jeûne du chat : effectivement, la lipidose hépatique est une entité à craindre. Et il sera toujours mieux de ne pas laisser jeûner un chat, car il sont bien souvent plus têtus que nous. Je vous rejoins dans votre vision de la chose et je peux dire en toute franchise que depuis la rédaction de ce texte, si peu d’études sérieuses et suffisamment larges nous permettent d’avoir plus d’informations scientifiques sur ce mode d’alimentation, j’ai moi même évolué et appris et je ne rédigerai peut être plus certains paragraphes de la même manière. Cependant, ma motivation à apprendre, et comprendre le BARF, reste la même. J’attends avec impatience que ce mode alimentaire soit mieux étudié. Je ne me prononce donc pas sur les régimes mixtes, car même pour ma santé personnelle, je ne sais pas s’il vaut mieux que je dérègle mon corps une fois par jour en faisant un repas riche en glucides et un autre beaucoup plus sain, ou si rester sur un seul mode d’alimentation est moins risqué…
L’apprentissage continue, pour tous, et c’est le plus important car ne plus s’instruire et ne plus penser, c’est la mort de l’âme !
Bonne continuation à vous !
Bonjour,
Après le Paléo en mars pour ma part, je découvre ces modes d’alimentation pour nos compagnons et j’y suis très sensible.
Ma petite minette stérilisée de 4 ans a des calculs de struvite de manière chronique. Elle est nourrie actuellement au Prescription Hills C/d. Passer au BARF est possible pour elle ? Il y a des compléments spécifiques à cette pathologie ou le BARF fera le job ?
Je vous remercie par avance et merci également pour tous ces éclairages fort intéressant.
Bonjour
Article très intéressant sur l’alimentation naturelle,Mes animaux sont actuellement aux croquettes sans céréales avec boîtes sans céréales de bons produits mais je me suis tu dit le barf est la meilleure alimentation mais on se lance pas comme ça,
Trouvez les bonnes viandes
Et voir si les animaux supportent bien
Et le coût car tous le monde n’a pas la chance de trouver les bons plans, pour L’instant ils supportent très bien les produits actuels donc je prend le temps de parcourir le net ,de prendre des renseignements avant de me lancer, de temps en temps je leur donne ration ménagère ce qui leur déplait pas du tout mais c’est vrai que les croquettes restent une facilité pour pas mal de personnes , j’ai perdu mon golden de 15ans et il mangé des croquettes pendant toute sa vie après cela dépend de la vie du chien son environnement son hygiène de vie ,une belle vie mais a l’avenir le barf est sûrement le meilleur que l’on peut donner a ses animaux.
Bonjour Jen, merci de votre commentaire.
Il vaut mieux effectivement nourrir vos animaux avec une nourriture de la meilleure qualité possible, équilibrée, qu’ils digèrent bien, que se lancer dans un mode d’alimentation qui sera compliqué à mettre en oeuvre et qui, peut être, ne leur conviendra pas, ni à vous. L’important est, comme vous le dites, de se renseigner (par exemple, quand on parle des croquettes, ne pas prendre pour argent comptant tout ce qu’on l’on peut lire sur internet et apprendre à déchiffrer soi-même les étiquettes).
J’ai moi-même une petite chienne de 13 ans, qui a mangé des croquettes très bas de gamme ses 11 premières années, et qui ne se porte pas si mal vu son âge.
Bonjour,
Actuellement je donne des croquettes de la marque Origen à mes chiens et j’aimerais passer au BARF mais je ne comprends pas pourquoi il faut donner des fruits et des légumes. J’ai également lu que les chiens avaient du mal à digérer la cellulose. Pouvez vous m’éclairer sur le sujet?
bonjour. j’ai passé au BARF ma chienne diabétique de 11 ans. Plus moyen de supporter de lui donner sa ration de croquettes quotidiennes, j’avais l’impression de verser du poison dans sa gamelle. Pas simple néanmoins même si mon vétérinaire m’accompagne dans ce sens . Cela fait 3 semaines et nous venons de passer le premier vrai pb digestif avec vomissement et diarrhée. Côté glycémie aucun changement pour l’instant, les injections de canisulin se poursuivent quotidiennement et au même dosage sans que la glycémie ne diminue.Je redoute forcément l’éventuelle hypo soudaine même si elle serait porteuse de bonne nouvelle en indiquant la baisse de la glycémie.Avez-vous des expériences de chien diabétique passé au BARF? merci
Bonjour Docteur et merci pour cet article très instructif
Je désire arrêter de nourrir mes boules de poils avec des croquettes et mon véto m’a plutôt parlé de la ration ménagère. Si j’ai bien compris les grosses différences avec le barf, c’est ajout de féculents pour les glucides et cuisson des légumes pour être mieux assimilés. Pouvez vous me dire, selon vous, quelle est le meilleur choix ?
P.s.: végétalienne également, j’ai déjà peur de me lancer dans cette “aventure” 🙂
bonjour
tous les chiens ne veulent pas manger de viande crue, j’ai essayé à plusieurs reprises, rottweiler et berger australien, sans succès, ils ne veulent même pas goûter… de ce fait j’essaie de leur donner les croquettes les plus protéinées et contenant le moins de glucides possible, j’y ajoute un peu de poulet bouilli, je voulais passé à une ration ménagère, riz, viande, légumes, œufs et un d’huile de coco ou colza, je vais également préparé un bouillon d’os, que pensez-vous ? effectivement j’ai toujours vu les chiens de mes parents nourris de cette manière et qui se portaient très bien … tous conseils seront bienvenus, merci.
Article très intéressant sur le barf, je vous recommande Priminstinct situé dans la Haute Garonne qui est centré sur l’alimentation barf, et propose pour les chiens, chats et furets, des repas, des friandises naturelles.
Merci pour cet article très clair et presque exhaustif !
Je dis presque parce qu’il n’est pas fait mention d’un défaut supplémentaire des croquettes pour les chats : l’hydratation.
En effet, le chat n’a pas (plus) le réflexe de boire, réflexe qu’il a perdu au fil du temps dans le désert. Donc la dissociation nutriments / H2O, sans évoquer la qualité des aliments (déjà très bien traité dans l’article) est pour une bonne partie responsable de “l’épidémie” de problèmes rénaux chez le chat. Le développement par les industriels de croquettes “spéciales maladie des rénales” étant la réponse tristement ironique (et cynique ?) à un problème causé par l’alimentation “sèche” chez le chat…
Bref, le retour à une alimentation crue (et donc humide) chez le chat permet de ne pas développer ce type de problèmes… Ce qui permet de prévenir des pathologies qui se sont multipliées d’une façon considérable ces dernières années.